mercredi 9 avril 2008

Miossec

Le premier album : Recouvrance et les autres chansons, les premiers concerts

Un choc : des textes crus mais qui disent tellement ce qui peut être vécu ("la vieille" ou l'histoire d'un jeune avec une vieille pas si vieille que cela !, "des moments de plaisir" où le suicide transparaît ainsi que la vie monotone d'une femme « qui ne veut plus ce qu'elle a : un homme, une voiture, une famille », "tellement t'es beau, tellement t'es belle", etc.)

Ceux qui ont accroché ne décrochent plus : à mon avis beaucoup des premiers fans aujourd'hui le sont à cause à l'album « originel » ce qui est souvent le cas de nombreux groupes (Portishead et Dummy par exemple)

Avant la sortie de l'album, possibilité de l'écouter sur la radio du campus de Villejean à Rennes où quelques chansons passaient de temps en temps...

A la question, avez vous vécu tout ce que vous racontez, heureusement ce n'est pas manifestement autobiographique mais il y a une sensibilité à vouloir se mettre à la place, dans la peau de certains déboires. La sensibilité Miossec qui ressort à fleur de peau. Quitte à la rendre anti-populaire en se positionnant comme un client de prostituées (en écoutant cette chanson, j'ai connu des personnes qui ont cru que j'allais les voir, alors qu'est ce que çà doit être pour Miossec en la chantant, ou en chantant un récit de violeur dans 22 vla les flics) ou encore le mec qui connaît le coup de la panne ! Essayez de chanter ce genre de chanson à haute voix devant des amis !

Des textes mais pas de batterie ce qui leur vaudra quelques déboires lors de leurs premiers concerts Rock sans batteur !!!!!!!!!! (notamment la Route du Rock à Saint - Malo)

C'est la Bretagne qu'on retrouve à travers Miossec : les journaux ne s'y sont pas trompés, notamment Bretons qui a fait plusieurs fois sa Une avec le chanteur brestois. Ouest -France ne peut pas le faire si ouvertement car Miossec n'est pas vendeur : il diffuse une image auto-entretenue de raté : ouais je fais que des choses ratées, etc. qui ne correspond pas au lectorat moyen du journal !
Idem dans l'interview diffusée sur France 3 Ouest à l'occasion de Brest Of : une anti-promo en quelque sorte : on fait quelques chansons en espérant que çà marche. Ou c'est facile de choisir les chansons d'un best of quand on en a fait plein qui sont ratées...Thalassa a consacré au chanteur une visite de Brest en sa compagnie pour retrouver les lieux de Miossec et de son enfance : assez touchant car ces lieux sont assez banals, mais ont une haute valeur pour lui. Le clip de la chanson Brest fait appel à ces images de son enfance et de son père pompier.

Il est désolant de naïveté dans les interviews, sauf que çà devient un peu professionnel comme attitude tout cela !

Dans le style j'entretiens ma légende, celle du garçon bourré sur scène ou relativement éméché ou qui titube et s'accroche à son micro comme à une bouée : relativement faux meme si Miossec contribue à l'image avec les bières qu'il boit sur scène ou en s'accrochant au micro ou en chantant accroupi, il est très rarement hors d'état de produire une prestation convenable.

L'homme est devenu un habitué de la scène.En revanche, il est vrai qu'il ne triche pas quand il ne connaît pas ses textes, mieux connus par les habitués de ses concerts ! Il en fait à vrai dire une marque de fabrique revendiquée, refusant aussi que la conception d'un album soit entièrement finalisée : il veut entendre les défauts sur l'album. Moins vrai à partir de 1964.

Il sait jouer de son humour en tant qu'habitué de la scène désormais : il est beaucoup plus libre et détaché dans ses propos désormais, plus cool et relax, comme à la Carène en 2007 entre les deux tours de la présidentielle :



Les textes surtout rappellent incessamment la Bretagne même si ce n'est pas par le côté folklorique. C'est plutôt la mer qui revient dans les expressions au fil des albums ("se faire rattraper par la marée", "alors que ca flottait en haut du mat", "je n'ai pas venu le froid venir s'abattre sur la côte" en évoquant un couple) ou des chansons comme qui se déroulent sur le Quai, comme "crachons veux tu bien" :

J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien
Et j'y traine encore, j'y traine encore comme un crétin

Car à t'aimer encore, je suis tellement enclin
Que je me déchire encore pour me noyer...enfin
J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien
Et j'y perds un peu le nord, je me comporte comme un vaurien
Ravagé par les coups du sort, remué par les coups de chien
Tellement que j'en prends l'eau de tous les bords, et j'écope tout ça en vain
Si bien que c'est une belle joie encore que sur les pontons tendre la main

A ton ombre qui s'évapore dans une bouteille de vin
Sur mon désir, sur tes promesses
Crachons veux-tu bien
Sur mon plaisir, sur tes caresses
Crachons veux-tu bien
Et si jamais je m'en sors, mais ça m'étonnerait bien
Je vomirai tous mes torts entre tes deux seins
Je ne serai plus ce porc qui cogne entre ses deux mains
Que t'as balancé par dessus bord comme on se lave les mains
Je trouverai un boulot au port ou n'importe où ça ne fait rien

Dire que j'étais si fort, comment j'en suis là j'en sais rien
Peut-être que les cocus adorent faire les malins
Avec des mots qui perforent, qui font pleurer les marins
Quand j'ai appris que ton corps n'était plus vraiment le mien
Ces mots qui me font crier: "SACRE PUTAIN"
Sur mon désir, sur tes promesses
Crachons veux-tu bien
Sur mon plaisir, sur tes caresses
Crachons veux-tu bien

Il aurait pu trouver un autre lieu qu'un quai pour cette histoire de réminiscences d'un amour perdu.

Idem pour la chanson Recouvrance où il ne sait plus dans quel sens se trouvait le Jean Bart, allusion à un bateau militaire présent à Brest.

C'est une Bretagne jeune et assez moderne qu'il décrit, celle de son âge d'alors, qui se pose des questions, qui est ouverte sur le monde (le tgv est passé par là ...), mais les interrogations de ce jeune semblent bretonnes, ou au moins écrites avec un phrasé qui rappelle la Bretagne, mais à sa façon inimitable, Miossec quoi !

Il a aussi cédé à la mode folklorique en reprenant "je plaisante" selon un mode interceltique pour le festival des vieilles charrues :



Baiser la fidélité

Le deuxième album est encore plus cru comme s'il s'agissait de choquer pour déplaire définitivement (ce qui est un des leitmotiv de Miossec : déplaire est devenue la seconde nature qui permet de faire apprécier sa sensibilité): "une bonne carcasse" (laisser le plus grand amour sur une paillasse, etc.) suit "la fidélité".

"La fidélité" va devenir une chanson étendard d'un style Miossec : où il va voulu être sûr qu'il allait déranger avec ces paroles. Un extrémisme salvateur pensait il ? En tout cas réussite ...

Pas un album raté chez Miossec à mon goût : une ou deux chansons rock sur chacun des albums :

Sur "à prendre", la chanson "les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement" dont on se demande qui à part lui aurait pu songer à un titre pareil, qui plus est pour évoquer une histoire d'amour qui tourne au vinaigre ...

Ce qui est beau aussi c'est l'analyse qui fait qu'il reproche à son amie de lui permettre un retour à une pratique – boire de la bière – qu'il avait spécifiquement arrétée pour être avec elle : beau talent de sociologue- ethnologue sur les petites choses de la vie de tous les jours qui font basculer un couple, même si des fois Miossec n'y va pas par le dos de la cuiller sur les raccourcis ravageurs ("çà sent le brûlé" où il accuse : "des pieds au cul et même le reste, même nos gueules sont d'occasion et çà en devient grotesque").

Ces analyses socio-etchnologiques peuvent être cruelles pour l'autre, la femme notamment dans "à table", mais il ne s'épargne pas le plus souvent dans les mises en scènes d'histoires ratées : Extrait de "Je plaisante" :

Ce qui te fait rester chez moi,
C'est peut-être le cul,
Je plaisante mais j'y crois pas,
Je vois bien que tu ne veux plus
Ce genre de type comme moi,
Un peu mal foutu,
Et si souvent maladroit,
Que j'ai perdu tout ce qui t'avait plu,
Et gagné ce qui ne te plaisait pas.

Avec néanmoins toujours un brin de douceur envers lui-même qui perce (« le chien mouillé ») :

Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Remarque très vraie sur beaucoup d'hommes mais là encore combien le reconnaîtront !
Même dans la chanson si crue et si mordante « Ca sent le Brûlé », son cri se veut un appel à la sensibilité comme reprend le refrain :

Tout ce qui était bon aux heures de délice
Devrait rester radieux aux heures de détresse
Car s'il fallait changer pour de bon
Je retournerais tout à grands coups de bêche
Pour retrouver nos illusions
Pour retrouver notre jeunesse !

Mais comment fait-on pour en arriver là ?
je te demande pardon de te faire vivre tout ça !

Concerts en Bretagne Ouessant

Miossec c'est avant tout la Bretagne et cela se matérialise lors des concerts. Je n'irai jamais à Paris voir un concert de Miossec (désolé Christophe) et je sens une différence entre les concerts en Bretagne (plus détendu ?) et les autres, plus polis souvent.

Les salles bretonnes aussi petites que les autres sont quand memes plus fanatiques, moins attentistes. J'ai vu quelques exceptions notamment à Beauvais lors du démarrage de la tournée 1964, mais dans l'ensemble les textes sont mieux connus une fois passé le péage de la Gravelle !

Miossec aime d'ailleurs s'y référer : lors d'un concert à Roc Han Feu à Josselin – Rohan, il dit justement qu'il a habité un moment à Mûr de Bretagne par exemple.

Quand il prépare un nouvel album et le teste en 5/6 concerts, il fait le tour des salles bretonnes dont Lorient où j'étais.

Brest lui assure la plus forte audience comme un épicentre du phénomène breton. Le Vauban est désormais remplacé par la Carène.

Il lui arrive à Rennes de se moquer de la capitale bretonne (profitant des déboires du stade rennais ou se moquant pour savoir si Rennes est en Bretagne ...) : à propos je précise : je suis né à l'Ouest de Rennes !

Mais pour l'avoir vu à Blois ou aux Zarbs (festival auxerrois), il est beaucoup plus calme, moins attendu par un public qui ne le connaît qu'à moitié et attend de voir. L'ambiance ne monte qu'avec les premiers rangs d'assidus qui ont pu faire quelques centaines de kilomètres ...

Desfois il s'en plaint : les spectateurs passifs de Blois se seront vus accoler cette remarque acide : vous n'avez pas changé, on vous dira pas pourquoi ! Il faut dire qu'on se serait cru parfois dans un concert de musique classique tellement le silence rythmait les espaces entre les chansons. (mais moins rebelle, il sait toujours bien se repositionner pour faire face à l'objectif d'une belle photographe!). L'ambiance est nettement plus chauffée en Bretagne.

Et surtout Ouessant est son île :

http://www.liberation.fr/culture/musique/199158.FR.php

Myoline et Petite Crevette :


Deux personnages du site Christophe Miossec, l'une pour le forum, l'autre pour ses textes déposés.

Aussi indissociablement liée à Miossec par le forum du site, Myoline est devenue la référence et la bouc-émissaire de tous les autres forumeurs.

A Longueau, si j'ai bien compris « la ville aux chiottes bouchées », elle se fait aussi une manie de jouer les victimes expiatoires de ses compagnons de forum et s'en amuse, s'en délecte, jusqu'à mettre un temps le lien des pires méchancetés de ses détracteurs en sous-titre de son pseudo !

Elle avoue clairement que Miossec lui a redonné goût à la vie et pour cela je la comprends parfaitement ! Alors même qu'il n'est pourtant pas spécialement gai le garçon.

Je me dis que Myoline et Crevette ne peuvent exister avec leurs écrits et leur humour/douleur que sur le site de Miossec : qu'en ceci elles sont indissociablement liées au chanteur désormais. Elles ont leur petite gloire à côté de la sienne. Difficile d'être un fan de Miossec sans avoir parcouru le forum et avoir repérée une entêtée éperdue, présente sur tous les sujets du forum.

J'ai un peu plus de mal à parler de Petite Crevette car là c'est la douleur qui s'installe, propre à l'écrivain qu'elle est, mais là aussi en résonance avec Miossec et sa tonalité noire.

Où ailleurs pourrait on lire sur le site d'un chanteur une invitation à déposer des textes pour laquelle la réponse serait :

Je pense tellement à toi ce matin, je suis remplie de toi à en crever.
Quelques jours sans ta voix tu m'as dit, mais un jour me parait une éternité
et cette putain de messagerie qui reste muette me tue par son arrogance
un seul jour sans toi, et je plonge dans les abîmes de ton silence.

Penses-tu seulement encore à moi, as-tu aussi mal que moi au fond de toi?
C'est juste qu'il me faut un signe de toi et je n'aurai alors plus froid.
Mais c'est pas la peine que je rêve, car je suis en plein désarroi,
et je glisse sur la pente de cette amour perdu, et voilà que je me noie.

Magnifique preuve d'amour qui fait peur également. Je précise : elle ne s'adresse pas à Miossec mais à son amoureux. Pas sûr même que Miossec apprécierait cette noirceur,lui désormais plus rangé, mais il n'y peut mais : le site est devenu aussi le lieu de rencontres d'états d'âme et de textes codifiés sur le chagrin :

Ce matin ça va pas, alors je me suis emmitouflée dans les bras de mon gilet.
J'ai tellement mal au fond de moi, envie de rien, juste de pleurer,
plus envie de me battre et d'être la Mylène si forte que j'essaye toujours d'assumer
Tellement envie qu'on s'occupe enfin de moi, tu sais parfois ya des jours comme ça.

C'est dur d'être seule et surtout de vouloir tout contrôler
alors parfois je voudrais tout poser et enfin me laisser aller
et sur cette belle pente savonnée j'me laisserais lentement glisser
pour finir quelque part là-bas dans ma Bretagne adorée.

J'ai pas envie de sourire, j'ai pas envie de rire, j'me sens abandonnée
Et vide, et seule, mais tu es toujours là et trés souvent dans mes pensées
même si on s'connait pas, même si on va devoir tout recommencer
j'ai cette douleur d'être loin de toi qui me tenaille mais finalement ya qu'ça qui me fait avancer.

Un bref extrait qui vous donnera envie peut-être d'entrer dans son monde si particulier, à l'encre noire. Et encore, je préviens, ces extraits sont parmi les plus soft ...

Par Petite Crevette, on touche au mythe Miossec : il serait sans doute surpris d'entendre ce terme. La face sombre

1964 l'album de la maturité

Pour moi le plus bel album de Christophe Miossec avec "Boire", mais on s'en fout un peu car ils sont tous beaux. Voilà que je me mets à écrire et à penser comme Miossec.

La chanson "Brest" arrive à ce juste moment de la maturité. Plus encore que Breton, Miossec s'affirme Brestois : ci-dessous un extrait d'un commentaire d'un fan
sur la chanson "Je m'en vais" sur Daily motion, qui résume bien la nature d'un attachement dans lequel je me retrouve :

"Terrible,mais pour moi "Boire" reste le meilleur album de Miossec,et particulièrement le titre "Recouvrance".J'adore la Bretagne,j'y ai deja été souvent, à Brest entre autres,mais lui m'a donné envie de me perdre dans les petites rues,de respirer cette ville déchirée a travers les époques et complètement anéantie pendant la seconde,bref particulier".

Normalement après l'album "l'étreinte" et son "Brest of", il déclare prendre un nouveau virage. A suivre

Ca y est, j'ai fait ma petite dissertation sur Miossec qui dirait sans doute "quel con" s'il la lisait !

Alors à voir sinon :

L'interview d'Aparté avec le style Miossec (et on en apprend encore sur la grand mère, femme de ménage ...) qui laisse le temps de le découvrir un peu mieux. En plus là c'est vraiment le Miossec de la maturité : plus cool, relax ! J'aime beaucoup son économie raisonnable : à vrai dire je crois que je détesterai qu'il soit célèbre comme un vrai bon chanteur de variétés !



Sinon trois sites sur Miossec :

le blog de Myoline : incontournable et comme m'a dit – une seule fois snif snif - une de mes profs : c'est bien, c'est très complet, presque trop !!! J'ai jamais compris la fin de cette remarque d'ailleurs !! :

http://www.trucssurmiossec.com/

le site d'enorazik car je le trouve assez juste – et il a ultimement raison de recourir aux paroles qui sont la vraie patte de Miossec et qui font qu'on l'adore : un jour on fera de Miossec comme de Duras des livres d'analyse de ces textes (thèmes, refrains, structure de la phrase !!!) : Je plaisante ! Un seul défaut : l'ordre de présentation des albums (et il en manque : "Brûle" ou "A prendre"), alors que Boire est l'album le plus important :

http://www.enorazik.fr/category/miossec/

une interview de Miossec qui reprend toute sa carrière avec l'humour de ce dernier :

http://www.magicrpm.com/artistes/miossec/vu-par-magic/videos/la-preuve-par-disque-1-7

7 interviews de Miossec qui retrace ainsi sa "carrière" même si comme à l'habitude je le trouve trop sévère envers lui-même : moi il me reste de bonnes choses d'"à prendre" ou de "brûle". Des phrases que je ne retrouverai pas ailleurs chez d'autres chanteurs par exemple : "j'aimerai tant que çà te perfore" .....ah la la ce Miossec. Heureusement qu'il les a sortis ces albums ratés !

De toute façon Vous l' avez compris, à mon degré d'identification, je crois que je prends tout de Miossec, bien, mal, raté, attendrissant ou chiant ... un bloc pour moi que tout çà ! Alors en fin de compte-rendu : une seule chose à dire : merci Miossec, putain de merde, qu'est ce que tu es bon !


1 commentaire:

PETITECREVETTE a dit…

Petite crevette....merci de me contacter en urgence mariehelene0618/at/hotmail.fr

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Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)