lundi 12 novembre 2012

Argo .. passez vous le mot !

Une vraie histoire déclassifiée en 1997 par Clinton qui voulait ainsi redorer le blason de son prédécesseur démocrate à la Présidence, Carter, que les Américains ne voulaient plus voir et qui allaient s'en débarrasser pour le bouillonnant Reagan!

Ce film nous replonge dans cette atmosphère de décadence américaine où les drapeaux et les vies américaines risquaient de bruler dans ce moyen orient qui s'enflammait !

Les vies américaines bafouées, et un film dont le scénario est si peu réaliste qu'il est en fait encore plus incroyable qu'il s'agit d'une histoire réellement vécue !


Tiré d’une histoire vraie, Argo nous ramène en novembre 79, alors qu’une révolution fait rage en Iran, 52 Américains travaillant pour l’ambassade américaine à Téhéran se font prendre en otage tandis que 6 autres parviennent à s’échapper et à se cacher dans la maison de l’ambassadeur Canadien. Plusieurs mois plus tard, la CIA décide enfin d’organiser une mission sauvetage unique et top secrète dirigée par un spécialiste de l’exfiltration, Tony Mendez, qui mettra au point un plan surprenant et risqué : prétexter le tournage d’un film en Iran et sortir les six rescapés du pays.

En fait un vrai film sur un faux film auquel il fallait à tout prix donner l'apparence d'un film réel : en dépendait la vie de 6 personnes plus celle de l'exfiltreur !

Pour insister sur l'aspect vrai-faux, un site retranscrit bien cette incohérence fondamentale mais qui était le meilleur mauvais plan à disposition de la CIA : "Tony Mendez, spécialiste de l’exfiltration monte un plan original et sacrément risqué. En effet, avec l’aide de producteur hollywoodiens, il va monter le projet d’un tournage de film de SF qui doit se rendre en Iran. Mais tromper les autorités ne sera pas aussi simple. [...] Mais plus qu’une simple reconstitution, Ben Affleck a une histoire à raconter et aussi invraisemblable qu’elle puisse être, elle est labellisée « histoire vraie» ."

Pour citer une critique : "Argo arrive à nous convaincre du danger et de l’enjeu presque désespéré de la mission, grâce à une mise en scène oppressante et des scènes insérées qui nous rappellent régulièrement la situation précaire dans laquelle vivent les 6 américains cachés en Iran. D’ailleurs, comment résister ? Comment ne pas s’intéresser à cette affaire, bien réelle, qui n’a été rendue publique que dans les années 80 ? Une telle histoire, justement digne d’un film, méritait largement d’être portée à l’écran. Argo provoque l’empathie des spectateurs qui, rapidement, ne se demanderont qu’une chose : vont-ils s’en sortir ? Le suspens commence bientôt à nous envahir et ne vous lâchera plus jusqu’à la dernière minute tant l’issue du film est incertaine."

Accrochez vous à vos sièges, je n'ai rarement vu film plus convulsivement prenant ! Pourtant on ne sort aucun flingue : on les sait démunis comme l'exfiltreur qui n'a que sa parole pour avancer dans un pays hostile l'Iran d'un Khomeiny fanatisé !

Il faut voir le garçon arrivé barbu (il valait mieux) quasiment seul non iranien dans l'avion atterissant à l'aéroport de Téhéran en provenant d'Istanbul pour déjouer les milices islamisques(ils ne sont pas nombreux les occidentaux à prendre l'avion dans ce sens là ...en janvier 1980 en plein coeur de la crise des otages)alors que l'aéroport est plein de gens essayant de fuir dans un climat d'angoisse prégnant, où les arrestations se multiplient ...La seule vue de l'aéroport à l'arrivée alors qu'il n'a même pas une arme à feu sur lui est une preuve de courage incroyable ...

J'ai beaucoup aimé cette phrase finale du même critique : "Si vous avez tendance à vous ronger les ongles, ne tentez pas d’arrêter avant d’aller voir Argo."


Argo (Ben Affleck) - Bande-Annonce / Trailer... par Lyricis

Tony Mendes recevra l'intelligence star : il fait partie des 50 américains de la CIA reconnus par la plus haute distinction (qui est secrète lorsqu'elle est décernée !)


Allez je vous laisse avec la meilleure critique trouvée sur le web qui résume tout ce que j'ai dit, en plus brillant ! :

« C’est l’idée la moins pire que nous ayons monsieur, et de loin. » Argo, c’est donc l’histoire d’un agent de la CIA (Tony Mendez, alias Ben Affleck) qui se rend à Téhéran lors de la crise des otages de 1979. Sa mission est de ramener six Américains cachés à l’ambassade du Canada. Il invente un faux tournage de film de science-fiction, et se donne un mal fou pour que ce faux tournage ait l’air authentique. Tony part à Hollywood, trouve les soutiens nécessaires grâce à Lester Siegel et John Chambers, deux vieux briscards du milieu du cinéma. Et hop, mise en abyme – sujet de rigolades.

« Si je fais un faux film , ce sera un faux succès ! « . L’idée est que Tony parte seul – mais revienne une « équipe de tournage »(composée des six diplomates), équipe supposée faire des repérages pour « Argo », un film de SF. Les diplomates américains devront jouer le rôle de scripte, réalisateur, décoratrice, caméraman. Et tous jouent leur vie sur ce coup … Une histoire vraie que même un enfant croyant encore au Père Noël ne goberait pas. Et pourtant ça a marché ! Rassurez-vous : dévoiler cette heureuse issue ne vous empêchera de vous ronger les ongles ou de fermer les yeux à certaines scènes. On est totalement pris par l’histoire, du début à la fin.

Argo est le genre de film qu’on a envie de recommander à tous. Argo combine tous les codes du bon thriller, tout le suspens d’un film politique, avec la satire du monde du cinéma et une légère critique du système hollywoodien. Mais ce n’est pas un fourre-tout, tout est bien agencé dans le cinéma de Ben Affleck. Visuellement, techniquement, c’est bien réalisé : esthétique seventies, image granuleuse, looks et musiques d’époque… Difficile de distinguer les prises de vues d’Argo d’images d’archives. Argo a également le mérite d’aborder un point d’Histoire méconnu et sensible, tout en restant subtil. Enfin tout est maîtrisé et équilibré dans Argo : la musique n’en fait pas trop : la partition d’Alexandre Desplat est belle mais sobre. L’interprétation est superbe (et les acteurs ressemblent aux vrais protagonistes, Ben Affleck mis à part). Mention spéciale à Alan Arkin et John Goodman en « vieux de la vieille hollywoodiens » qui balancent les plus belles répliques humoristiques, notamment cette phrase qui restera dans les annales : »Argoccupe toi de tes oignons ! » (« Argofuckyourself ! » en VO). Ou encore ce magnifique échange : « Le public visé détestera.-Quel public ?-Celui avec des yeux ! » Quant à Ben Affleck, même s’il incarne le héros de l’histoire, il ne tire pas la couverture à lui : son jeu est discret et efficace, comme le héros qu’il incarne.



Très très vraie cette remarque finale !

Allez encore un autre site intéressant (on ne s'en lasse pas hi hi !!) :






dimanche 11 novembre 2012

Sophie Hunger danse à nouveau au Café

Sophie Hunger est de retour ! Elle a su se renouveler. Pour ce faire, elle a pratiqué le lien défait, qui était nécessaire avec ses acolytes si brillants d'avant. Seul reste de la troupe précédente Simon Gerber

Elle a désormais la voix plus chaude, le timbre plus mélodieux : on ne sent plus la suissesse germanique (ou allémanique pour faire plus français) qui chante, y compris lorsqu'elle s'exprime en haut-allemand !

La nouvelle troupe est forcément moins brillante mais plus homogène : il s'agissait de faire quelque chose de différent ! Ses deux compères d'alors étaient ses alter ego, et plus tournés vers le classique, qu'un groupe au sens rock, jazz ou punk du terme !

Des nouveaux morceaux, surtout au début du concert mais même au fur et à mesure du concert si les anciens morceaux se faisaient plus nombreux, la tonalité du concert était différente !

Il est intéressant de voir aussi les morceaux qu'elle a acceptés de garder avec elle, d'exprimer publiquement en concert, car ils tenaient toujours avec la nouvelle ligne de conduite qu'elle est choisie comme voie désormais.

Elle était jusqu'ici extraordinaire : quand sa voix s'était mise à briller magistralement dans le concert musical, ce blog s'en était fait l'écho. Puis de concert en concert, la 2nde vague de concerts continuait d'extasier l'assistance mais ceux qui avaient vu l'étincelle initiale, savaient qu'il ne s'agissait plus que d'un génial 17/20 quand la boule noire (où elle rentra par l'arrière de la salle dans le public comme une inconnue pour rejoindre sa loge !) était un miracle de beauté, de génie, d'un talent incommensurable !

Et ce soir nous avons retrouvé pour Paris, au Café de la danse, ce souffle à nouveau s'exprimer ! Dans une voix qui ne sera plus aussi classique mais délibérément jazz, soul, punk voire rock !

Alors voici la nouvelle Sophie Hunger : merci à Elodie à qui nous avions fait découvrir l'artiste de nous avoir invités à retourner la voir :



Un extrait plus soft mais qui rend bien la nouvelle tonalité mélodieuse de la chanteuse :




La joie se lit sur son visage :



Une petite trouvaille ou une autre façon de célébrer la suisse allemande : un cantique qui pourrait virer au gospel cette fois-ci !





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"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
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Dans un endroit
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Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

Marguerite Duras



Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)