mardi 31 mars 2009

Sophie Hunger à la Boule noire : renversant !

Je voudrais dire tout le bien que je pense de Sophie Hunger et cela va être difficile car j'ai peur que mes mots n'arrivent pas à exprimer ce que je ressens.

Je vais donc en profiter pour vous conter ce week-end parisien où j'ai pu assister à la Boule noire à deux concerts de la Belle qui nous a tous envoutés là-bas.

J'avais apprécié l'album et j'étais convaincu d'aller à un concert de cette dernière mais je ne m'attendais pas à çà.

Arrivée vendredi soir à la Boule noire : ma première surprise n'est pas que la salle est petite je m'y attendais mais que les gens sont tous assis. Pour ma part, par choix plus que par nécessité, je reste en arrière histoire de pouvoir vivre mon concert avec tout mon corps, même si desfois je peux apparaître idiot, seul à me trémousser gentiment dans mon coin.

Quand elle finit une chanson presqu'invariablement quelques secondes s'égrènent dans le silence avant que les applaudissements ne surviennent tellement nous sommes recueillis par ce que nous venons d'entendre. Comme s'il nous fallait attendre d'être sûrs que ce n'est pas un rêve.

Les chansons alternant entre les histoires racontées que nous écoutons sagement, portée par sa voix qui nous transporte avec elle à des ballades plus jazzy et quelques morceaux qui sur scène sont joués ma foi de façon assez rock.

Elle s'amuse entre les chansons à son humour potache et candide, qui lui sied à merveille (aïe ! Suis je tombé amoureux ?!). Bientôt elle ne pourra plus y jouer quand elle deviendra une chevronnée de la scène : on ne la croira plus quand elle dira ne pas comprendre les mots de ses nouvelles chansons, mais pour l'instant ce fut magique.

La tentation des reprises fut parfaitement exécutée. Sauf erreur de ma part, je n'ai pas eu le droit lors de mes deux soirées à Dylan ou Like a rolling stone, mais en revanche la reprise de Noir Désir place le niveau de la chanteuse et la chanson de Léo Ferré, quand le temps va, l'habite complètement.

Je n'arrive pas à comprendre comment 98 % des spectateurs ont pu rester ainsi immobiles sur leurs chaises : moi je me laissais balancer telle une branche de saule pleureur au gré du vent un soir d'été, de bonheur.

Sensations magiques et renouvellées le second soir. J'avais presque envie de dire que la deuxième journée n'était que l'attente des retrouvailles de ce concert, mais la matinée passée à la superbe exposition du siècle de jazz a fait plus que combler le vide de la journée, j'y ai appris et me suis enrichi au niveau musical faisant de ce samedi une journée réellement pleine, c'est à dire pleine d'émotions.

Lors de la seconde soirée, arrivé un peu plus tôt mais me positionnant au même endroit, je vais avoir la chance alors que tout le monde est assis et que la première partie va débuter, de voir une jeune femme passer de l'arrière de la salle à travers l'affluence, couverte d'une capuche en raison de la pluie dehors qui regagne l'avantèscène : Elle passe à moins d'un mètre de moi et je suis éberlué de me rendre compte que c'est elle : j'aurais pu lui gâcher la fête en dénonçant l'intruse et elle aurait eu du mal à rejoindre incognito son refuge. Petit bonheur d'avoir vu ce visage et surtout je n'ai pu m'empêcher de penser à tout à l'heure, dans deux heures, quand tout ce public l'acclamerait, ce que je savais déjà et qui l'a laissée passer comme une inconnue. Car encore dans Paris à l'heure actuelle elle ne se ferait sans doute pas dévisager par les passants pour un autographe. Mais tout arrive à point …

L'effet sera le même et comme il s'agit de la dernière soirée, sans doute électrisée.

J'ai à mon niveau debout un second acolyte qui comme moi se démène : il doit faire partie des personnes qui la suivent et un camescope placé au fond de la salle me fait espérer une prochaine version vidéo de ce à quoi j'assiste.

Tout s'enchaîne de la même façon, y compris les trois rappels, sachant que cette fois-ci dès le premier rappel tout le monde était debout. D'ailleurs certains se sont mis debouts à la fin de certaines des chansons au cours du concert en remerciement.

J'avoue que ce second soir et çà ne m'était pas arrivé souvent en concert, j'avais presque envie que les larmes me montent aux yeux, juste histoire de me laisser aller à ce bonheur simple. Et quand revient le temps de la chanson de Léo Ferré. ..

Elle ajoute une note encore plus chaleureuse et personnelle en cette dernière soirée, nous parle de l'hôtel en face où elle a séjourné avec « ses gars » toute la semaine (elle les fera applaudir en disant : ils sont beaux, non !). Surtout, elle ajoute merci beaucoup en rapprochant son poing serré contre son coeur, rappelant qu'elle a débuté en France il y a dix huit mois en concert, que depuis elle a reçu beaucoup, pas qu'un contrat précise t elle avant d'ajouter quelques secondes de silence : presqu'une vie !

Elle ne finira pas cette fois son concert sur la chanson de Léo Ferré. Quittant les micros elle s'installe devant la scène assise au milieu du public assis devant et avec ses boys autour d'elle, elle chante a capella au milieu d'entre nous une dernière chanson, à notre hauteur.

Quand elle part, tout le monde est à nouveau debout pour la quatrième fois ce soir. Quand quelques uns quittent au milieu d'un des rappels j'avoue ne pas les comprendre et leur préférer ceux qui par ignorance ne sont pas venus. Au quatrième départ, j'ose enfin et crie au milieu de la foule : merci Sophie !

Dès la fin du spectacle je me faufile dehors pour vite échapper au brouhaha et commentaires. Dans le froid de la rue, je fais exprès de rentrer à pied pour ne rien perdre de ce qui me reste dans la tête, le faire revivre en moi.

Le lendemain dans le tgv et même le surlendemain je serai encore dans ce « mood », cet état d'esprit du concert et partirai à la recherche de quelques videos sur you tube qui pourraient me redonner l'impression qui me manque, qui survit en moi, à l'intérieur de mon corps en sentant encore certains accords me faire vibrer.

Quand je pense en plus que certains des morceaux sont nouveaux comme elle l'a souvent précisé, je me fais mal car il va sans doute falloir attendre un nouvel album avant que d'en profiter. Heureusement j'ai trouvé citylights (que je prononçais à l'allemand jusque-là : seetileit !!!) qui m'a particulièrement marqué en concert. Je me dis d'ailleurs que sur l'aspect rock la jeune femme n'a pas à faire de complexes d'infériorité : elle tient très bien ce registre aussi.

Il me reste donc à attendre mai pour le prochain concert à Alençon et d'ici là me procurer le premier album, même si je viens de comprendre que sa prestation scénique la place l'expérience encore au dessus de ses albums.

J'ai été réconforté, esseulé que j'étais, comme après une trop forte émotion par les commentaires dithyrambiques et remplis de références du spécialiste de France info (Cf. lien ci-dessous), chaîne qui m'a fait découvrir l'artiste suisse en début d'année sur les ondes lors de la sortie de Monday's ghost. Merci France info ! En entendant les références à Dylan ou à Billie Holliday (S.Hunger est elle aussi une nouvelle voix du Jazz comme ma Lizz Fields que j'adore ?), qui reviennent souvent, je suis consacré indirectement dans mon choix mais plus encore lorsque le nom magique de Beth Gibbons est prononcé : on a quelques atomes crochus ensemble avec le journaliste de France Info !!!

Et quand il évoque le concert de l'année auquel il faut assister je le rejoins et me sens privilégié au vu de la taille de la salle qui n'était cependant pas toujours complète avant le soir même. Et après avoir vu Portishead l'année dernière à Paris et surtout Bruxelles, puis l'avoir vue deux fois à la Boule Noire et entre temps avoir vu Miossec et Tiersen à Brest, je me sens immodestement, incomparablement privilégié de pouvoir assister aux concerts que je veux et qui à mon avis comptent. Je ne me suis pas trompé dernièrement ! Même pour l'histoire de la musique ! Finissons par un brin de modestie !

Trois petits extraits – mais trois grands mercis – d'une soirée du concert parisien, qui retranscrit bien l'ambiance :



L'article référence du journaliste de France info

Un hommage appuyé sur la RTBF quand on sait l'importance du festival de jazz de Montreux (et l'expo sur le siècle du jazz le montre bien …) :



La Chanson citylights qui donne bien la teneur d'un concert de Sophie Hunger (et la chance de la voir de près car la Belle n'est pas encore trop lointaine de son public dans ces salles à taille humaine où passent mieux les sensations).




Un autre article favorable sur les concerts parisiens

La chanson Ne me Quitte pas qu'elle fait mieux que maîtriser, sans atteindre la perfection de Brel (eh oui l'amour ne rend pas aveugle !) mais avec sa propre interprétation :

Le désormais classique rise and fall dans l'album de la chanteuse en raison des multiples variations de rythmes et sons au sein de la même chanson (et çà çà rapproche de Portishead car ce n'est pas donné à tous : d'ailleurs le rapprochement avec Portishead doit s'arrêter aussi là car les deux musiques sont deux univers bien différents, avec leurs propres personnalités).



Un autre conquis (ou transi amoureux Hi Hi Hi !!!)

Seul point : je ne l'ai entendu commenter Bertrand Cantat mais je trouve çà déplacé à partir du moment où elle reprend un de ses titres (après lui avoir demandé ?) : mieux vaut le silence que j'ai justement entendu les deux derniers soirs.

Allez encore deux ou trois extraits car je n'arrive pas à le quitter cet article !!







vendredi 27 mars 2009

Le meilleur article sur les banques ...

Cet article est très bon : il dévoile notamment les aides publiques reçues par les uns et les autres chiffres dévoilés au compte-goutte à l'occasion des scandales sur les bonus et autres stock-options. Il décrit aussi que si la situation des banques françaises est relativement meilleure que celle de leurs homologues étrangères, la qualité du bilan des banques reste difficile à évaluer, d'où d'ailleurs des conséquences sur la confiance réciproque que s'accordent les établissements et la raréfaction du crédit.
Le secteur bancaire français face à la crise

(Easybourse.com) Alors que les colosses d'hier ont un genou à terre à l'instar de l'ancien numéro un mondial Citigroup, aujourd'hui déchu, nationalisé à presque 40% après cinq trimestres consécutifs de pertes (au total, son déficit a atteint 18,72 milliards de dollars l'an passé, tandis que son cours de bourse s'est effondré de près de 80%, débutant 2009 sous les 7 dollars), ou de l'écossais Royal Bank of Scotland (RBS) qui a accusé en 2008 la plus forte perte jamais enregistrée par une société britannique (27 milliards d'euros), le secteur bancaire français a réussi à se maintenir à flot malgré la tempête. Au point que près de 40 000 recrutements sont encore envisagés cette année. La Société générale confirme son intention d'embaucher 4 500 personnes en France, dont 2 700 cadres. De son côté, BNP Paribas prévoit d'employer 4 000 nouvelles personnes dans l'Hexagone, sur un total de 15 000 dans le monde.

Solidité du secteur bancaire français dans un paysage dévasté

Pour 2008, les trois premiers groupes bancaires de France affichent de confortables profits : 3 milliards d'euros pour BNP Paribas, le sixième meilleur résultat au monde ; 2,4 milliards pour le Crédit agricole ; et 2 milliards pour la Société générale, pourtant ébranlée en début d'année par l'affaire Kerviel.

La banque CIC, filiale du Crédit Mutuel, affiche pour sa part un bénéfice de 170 millions d’euros, certes, en baisse de 85%, mais reflétant tout de même une certaine solidité financière. La banque affiche un des meilleurs ratios de solvabilité, à 9,60%, grâce à des fonds propres supérieurs à 20 milliards d'euros.

Dans ce panorama, les cas de la banque franco-belge Dexia SA (3,3 milliards d'euros de pertes en 2008) et de Natixis (2,8 millions d'euros de pertes) font figures d’exceptions.

De fait, le modèle des établissements français, reposant sur l'équilibre des trois piliers que sont les activités de banque de détail, de banque d'investissement et de gestion d'actifs, semble avoir servi.

Les pertes sont en effet limitées. Si l’on considère le coût du crédit, depuis le début de la crise, autrement dit depuis 2007, les actifs illiquides ainsi que quelques incidents supplémentaires comme l’affaire Madoff ont coûté 6 milliards d'euros à BNP, 9 milliards à la Société Générale et un peu moins de 10 milliards au Crédit Agricole. «Par rapport aux pertes annoncées dans certains autres pays, cela n’est pas énorme» commente Pierre Flabbee, analyste spécialisé sur le secteur bancaire au sein de Kepler Capital Markets.

Si l’on compare cela avec leurs homologues européens, en Allemagne, la banque de crédit munichoise, Hypo Real Estate est au bord de l’asphyxie, après avoir encaissé de lourdes pertes largement attribuées aux dépréciations de survaleurs et d’actifs incorporels, mais aussi des conséquences de la faillite de Lehman Brothers. Elle ne doit son salut qu’à l’Etat allemand qui lui a permis de bénéficier de 102 milliards d’euros de garanties, à l'image de Commerzbank qui a aussi essuyé de lourdes pertes dans le crédit à l’immobilier commercial et dans ses activités de trading.

De bons résultats à relativiser

Le succès des grandes banques françaises est néanmoins à relativiser. Elles ont en premier lieu été affectées à des degrés divers par les différents incidents survenus sur les marchés financiers l’an passé : Lehman Brothers, Madoff, sans oublier l’affaire Kerviel pour la Société Générale.

Les métiers de banque de financement et d’investissement et de gestion d’actifs ont été particulièrement touchés. Au sein de la BNP, 1000 postes sur 17 000 seront d'ailleurs supprimés dans la branche de financement et d’investissement (la BFI), qui a perdu 1,2 milliards d’euros en 2008.

Avec Dexia inclus, le secteur bancaire français a vu ses bénéfices consolidés fondre de 20 milliards d’euros, en 2007, à rien en 2008. Les chiffres agrégés des six premiers groupes bancaires français, auxquels s’ajoute la part de Natixis non consolidée par ses maisons mères (Caisses d’épargne et Banques populaires), font apparaître un plongeon sévère des bénéfices du secteur : de plus de 17 milliards en 2007, ceux-ci sont tombés à 3 milliards en 2008. En prenant en compte Dexia, banque franco-belge, la chute est vertigineuse : de 20 milliards d’euros en 2007, le résultat du secteur tombe à zéro en 2008.

Ces banques ont bénéficié de fonds publics importants provenant tout d’abord du plan de soutien français, une aide publique de 21 milliards d'euros pour s’assurer du bon financement de l'économie, c'est-à-dire d'éviter une crise du crédit du fait d'une politique d'offre réduite de la part des banques. Ce plan, destiné à remédier non pas tant à un problème de solvabilité qu'à un problème de liquidités, a bénéficié à hauteur de 2,55 milliards d’euros à BNP Paribas, de 3 milliards d'euros pour Crédit Agricole, de 1,7 milliard pour la Société générale, de 1,25 milliard pour le Crédit Mutuel, de 1,1 milliard pour les Caisses d'épargne et de 950 millions pour les Banques Populaires.

A cela il faut encore ajouter ce que nous apprenions récemment, à savoir que la facture d'une faillite d'AIG aurait pu être colossale pour les banques françaises !
L'assureur américain, qui a reçu depuis septembre 2008, plus de 170 milliards de dollars d'aides publiques pour se maintenir à flot, a publié les détails des sommes remboursées à ses contreparties bancaires, en raison de la nécessité de maintenir un haut niveau de transparence en ce qui concerne l'utilisation de fonds publics.

Ainsi en fut-il pour Société Générale (11,9 milliards d'euros), BNP Paribas (4,9 milliards) et Calyon, la banque d'affaires du Crédit Agricole (2,3 milliards).
Ces sommes ont notamment permis à ces banques de dénouer leurs positions prises par la filiale financière de l'assureur : des achats de Credit Default Swaps (CDS, des assurances sur les défauts de crédits).

De bon augure ?

Pour le moment, l’optimisme est majoritairement partagé pour plusieurs raisons. D'une part, les banques françaises ont déjà traité leurs actifs toxiques, et leurs bilans sont nets. Il n’y a pas de nouveaux actifs toxiques à gérer. Les dépréciations qui étaient nécessaires, ont été absorbés par les bénéfices des banques.

Il n’y a quasiment aucune chance pour que les Etats-Unis reproduisent le cas de Lehman Brothers, dont la chute a aggravé la crise.

D'autre part, la puissance publique sert de rempart à toute éventualité d’écroulement, étant donné son statut de prêteur en dernier ressort. L’Etat reste vigilant et n'exclut pas d'intervenir pour sauver une institution du dépôt de bilan et empêcher les scènes de panique bancaire.

Mais ces soupapes de sécurité souffrent de critiques. Il paraît aujourd'hui difficile de garantir la qualité du bilan des banques et d'affirmer que les pertes révélées, liées aux produits financiers toxiques acquis par les établissements au mépris des règles de prudence et désormais invendables sur le marché, valent pour solde de tout compte. Il n'est pas sûr que toutes les banques aient effectué l'opération vérité réclamée. Il n'est pas sûr, non plus, que tous les établissements aient une connaissance précise de leurs risques.

Ainsi, le périmètre de ce qu'il est convenu d'appeler les actifs toxiques pourrait bien ne cesser de s'élargir dans les bilans bancaires. Pour le moment, les banques françaises ont une exposition résiduelle sur les actifs illiquides. Sans être nulle cette exposition est beaucoup plus faible que ce que l’on observe en Allemagne, au Benelux, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Ainsi, par exemple pour BNP Paribas, l’exposition sur les monolines s’élève à moins de 900 millions d’euros, pour Société Générale, le montant est de 1,2 milliard d’euros et pour Crédit Agricole de 2 milliards d’euros.

Qui plus est, malgré un modèle diversifié, une trop grande part des profits vient encore des banques de financement et d'investissement (BFI) : la seule banque qui n'a pas perdu d'argent sur sa BFI en 2008 est la Bred, mais elle n'en retire que 10% de ses revenus. Il est fort probable qu’il y ait d’autres provisions à passer, eu égard aux opérations de LBO étant donné que certains devront être rechargés.

Le cycle du crédit posera également problème. Les spécialistes s'attendent d'ailleurs à un doublement du coût du crédit par rapport à 2008. «Si nous considérons le taux de défaut pricé sur le marché des obligations, nous sommes aujourd’hui à un niveau très faible, autour de 2%. Parallèlement, l’agence de notation Moody’s a indiqué s’attendre à un taux de défaut de l’ordre de 16% à 20%. La marge de progression de ce taux est donc très importante» explique Charles Dautresme, stratégiste au sein d'AXA IM

Enfin, l’ interventionnisme publique ne serait pas sans effets pervers. Les ressources publiques rares seraient mobilisées, à un moment où l'école, l'hôpital et le logement manquent de moyens. En outre, permettre à l’Etat la main mise et le dernier mot dans ce qui se passe au niveau de l’ensemble du secteur bancaire ne semble pas être la meilleure des solutions pour certains comme Michel Lucas, le directeur général du groupe Crédit Mutuel-CIC, qui «pense très sincèrement que la nationalisation est la meilleure manière de tuer un organisme de quelque nature qu'il soit».

Il est difficile pour autant de dire si nous aurons d’autres profit warnings cette année. «Les banques ont été très prudentes s’agissant de leur guidance. Elles n’ont pas véritablement donné d’objectifs de résultats. Par conséquent, nous n’aurons des profit warnings que dans le cas où nous aurons des pertes anormalement élevées» estime Pierre Flabbee.

Il semble néanmoins certain pour ce dernier que les banques françaises ne ressortiront pas renforcée de la crise, leur rentabilité n’ayant plus vocation à être du niveau où elle était auparavant. «C’est davantage du point de vue des actionnaires, que nous nous en sortirons mieux en France que dans les pays où les difficultés du système bancaire seront plus intenses. Les banques françaises qui demeureront des banques privées, conserveront alors une certaine liberté en matière de distribution des résultats et devraient relativement rapidement rembourser les fonds de capital que l’Etat leur aura consentis, avant que le coût ne devienne trop excessif» a-t-il déclaré.

Des défis à relever

Ce qui apparait certain, c’est que les banques françaises à l’instar de leurs consoeurs, seront confrontées à des challenges considérables. L'un des plus importants sera de renforcer les fonds propres en maintenant un niveau de rentabilité élevé dans un contexte plus réglementé, où le coût du risque a vocation à augmenter et face à une demande de plus en plus faible : les ménages et entreprises répugnant à s'endetter.

Selon les chiffres communiqués au Monde par plusieurs grandes banques françaises, la demande des ménages sur le marché immobilier a diminué de plus de 40 % en janvier, en moyenne par rapport à janvier 2008, et de 30 % en février, par rapport à février 2008. Elle n'a jamais été aussi basse depuis dix ans. Ce repli montre que dans l'esprit des Français, la crise économique est là et crée des incertitudes sur l'avenir. En janvier, la France a perdu 90 000 emplois, un niveau jamais atteint par le passé.

En matière de crédits à la consommation, les crédits nouveaux ont diminué de 14,6% en janvier, par rapport à janvier 2008, selon l'Association des sociétés financières (ASF). Ce recul s'explique avant tout par la chute des achats de voiture, financés à crédit qui représentent d'ordinaire 40% du marché

D'après le premier baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME mis en place par KPMG et dont les résultats ont été présentés la semaine dernière, 48% des dirigeants ont décidé de restreindre leurs investissements. «C’est probablement le point le plus inquiétant et celui dont nous suivrons l’évolution avec le plus d’attention. Les chefs d’entreprise s’autocensurent. Ce choix est directement lié à leur perception de l’évolution de l’environnement économique. Comme la croissance ne semble pas au rendez-vous, ils estiment qu’il n’est pas nécessaire de procéder à un investissement. C’est une mauvaise nouvelle eu égard à un éventuel scénario de reprise rapide de la croissance» déclarait à Easybourse Jacky Lintignat, directeur général de KPMG.

«Nous sommes donc dans une situation malsaine d’autant plus si elle se prolongeait durablement» conclut Pierre Flabbee.

A cela il faut ajouter un environnement international beaucoup plus affecté, et en particulier la mise à mal des économies des pays de l'Est, notamment de la Russie : la Société Générale a enregistré d’importantes provisions, notamment sur ses activités dans ce dernier pays.

Le pari du banking mobile

Pour continuer à écouler leurs produits dans un univers ultra-concurrentiel, les banques ont compris qu’il fallait s'adapter aux nouveaux modes de distribution. Une des solutions exploitées réside dans les services apportés sur le téléphone portable au sens générique du terme : les nouveaux PDA, les nouveaux outils comme l'iPhone et maintenant Google phone...

Les investissements se multiplient dans ce domaine pour permettre aux clients de pouvoir consulter leurs comptes, faire des virements et même payer directement leurs achats en utilisant le téléphone portable.

Nous pouvons mentionner par exemple, le Crédit Mutuel avec le groupe qu’il détient NRJ Mobile ou encore Crédit Agricole qui organisait le 10 mars dernier une conférence intitulée «Banque et téléphonie mobile, la banque dans sa poche» et rendant compte d’une étude s'appuyant d'une part sur une cinquantaine d'interviews auprès de dirigeants bancaires européens et d'autre part sur une enquête quantitative auprès de plus de 5000 clients bancaires en Europe eu égard au mobile comme nouvel outil de conquête pour les établissement bancaires.

Fort rebond du secteur d’ici la fin de l’année

Alors que pour Charles Dautresme, il faudrait patienter jusque la fin de l’année pour avoir un fort rebond du secteur financier dans son ensemble, pour Pierre Flabbee, il est envisageable que le marché reparte au moment de la publication des résultats du premier trimestre, car ils seront plutôt meilleurs.

Ceci étant, il ne semblera pas opportun de revenir de manière importante sur le secteur : d’une part car un grand nombre d’importantes banques européennes ont été ou seront nationalisées, et qu’ensuite une forte régulation est attendue dans le but d’encadrer les activités exercées.

«Je comparerais cela aux valeurs du secteur des utilities, des services à la collectivité. La période de super profitabilité que nous avons pu connaître ces dix dernières années dans le secteur est bel et bien terminée. Ce ne sera véritablement pas un secteur porteur. A moins d’être trader et d’avoir une vision très courtermiste de ses investissements» explique le stratégiste d’AXA IM.

Qui plus est dans ce rebond, il n’est pas du tout évident que les banques françaises rebondissent plus fortement que leurs homologues étrangers. «Ce n’est pas forcément les valeurs qui ont les meilleurs fondamentaux qui remontent le plus fortement» conclut Pierre Flabbee.

Imen Hazgui


A la lecture finale de cet article très complet, je dirais même qu'il est génial cet article dans la mesure où on recherche cette information partout sur le web sans la trouver habituellement.

mercredi 25 mars 2009

La grande rétraction

Un très bon article de Nicolas Baverez dans le Monde supplément économie (une très bonne lecture !), certes pas très gai mais qui correspond assez exactement à ma propre évaluation de la crise (il suffit de voir la rétraction du prix de l'essence pour comprendre l'ampleur de la baisse de l'activité économique) :

En 2009, pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le monde sera en récession, avec une baisse de la croissance de 1,5 %. Et 2010 verra au mieux une stabilisation, avec une croissance nulle. Le choc est sans précédent par son caractère global, tous les continents et les secteurs étant simultanément touchés par le krach du capitalisme universel, et par la rapidité de l'ajustement des entreprises (les carnets de commandes à l'industrie mondiale ont chuté de 30 % en un an) comme des ménages (le taux d'épargne des Américains est passé de - 2 % à + 5 % en quelques mois).

Les conséquences immédiates de ce choc exceptionnel sont connues : hausse du chômage, qui touchera 51 millions de personnes supplémentaires et reviendra à son niveau de la fin des années 1970 dans les pays développés - avec des cas extrêmes, comme l'Espagne, où il s'est envolé de 8 % à 16 % en moins de deux ans ; tassement de la consommation et effondrement de l'investissement productif ; explosion des déficits et de la dette publique, qui augmentera jusqu'à représenter 80 % à 100 % du produit intérieur brut (PIB) des grands pays développés - voire 200 % pour le Japon.

Le défi est immense pour les politiques économiques. Dans la phase actuelle, elles seules peuvent contrecarrer le risque d'une déflation. Dans la phase de sortie de crise, il leur faudra assainir le bilan des banques centrales et désendetter les Etats sans casser la reprise, ce qui paraît difficile sans recourir à une dose d'inflation.

Les effets de long terme sur la mondialisation restent masqués par les urgences de l'heure, notamment le sauvetage des banques et les plans de relance. Ils sont pourtant cruciaux. Le commerce international, en hausse de 8,5 % en 2006 et 6 % en 2007, baissera d'au moins 5 % en 2009, du fait de l'assèchement du crédit commercial et de la pénurie de dollars. Les investissements directs dans les pays émergents, qui s'élevaient à 928 milliards de dollars (714 milliards d'euros) en 2007, seront réduits à 165 milliards en 2009 ; l'aide au développement est en voie de disparition avec un déficit de plus de 200 milliards de dollars par rapport aux engagements. Pour les nouvelles démocraties d'Europe centrale et orientale, endettées en devises étrangères, la crise des paiements est comparable à celle qu'a connue l'Asie en 1997.

Pour les pays pauvres, notamment en Afrique, où la croissance est passée de 6,1 % en 2007 à moins de 3 %, le décollage économique est arrêté, et le cycle infernal de la baisse du revenu par habitant, de la hausse de la misère et de la mortalité, est de retour.

Dans le même temps, le recours massif à la puissance publique provoque une renationalisation des politiques économiques, surtout en Europe. Derrière les appels à la coopération pointe une stratégie Etat par Etat pour le sauvetage des banques comme pour les plans de relance, pour renforcer ses autorités nationales de régulation et récuser le principe d'une supervision internationale. L'appel massif à la garantie des contribuables exacerbe les pressions protectionnistes. Enfin, la multiplication des dévaluations compétitives crée un risque de rupture des paiements et des échanges mondiaux.

La mondialisation, qui apparaîtra avec le recul de l'Histoire comme un âge d'or, au même titre que la Belle Epoque (1900-1910), est menacée de désintégration. Avec trois effets notables : une accélération de la récession puisque le commerce international constitue la composante la plus dynamique de la croissance ; une montée des risques systémiques que la balkanisation et la concurrence entre les régulateurs ne permettront pas de maîtriser ; une recomposition de l'économie mondiale autour d'un condominium américano-chinois entouré de pôles secondaires, dont l'Europe.

Voilà pourquoi le G20, au-delà des plans de relance et de la régulation financière, doit lutter contre le protectionnisme et les dévaluations compétitives, conclure le cycle de Doha, réamorcer le crédit au commerce international, poursuivre l'aide au développement et aux nouvelles démocraties. Il faut sauver la mondialisation en internationalisant la régulation du capitalisme, et non alimenter la récession en renationalisant les politiques économiques.

Nicolas Baverez, économiste et historien

Le retour du King



Merci à Jérôme pour l'info ! Je vous avais déjà informé que Ken Loach aimait bien le foot (voir la video de Kes située sur le blog) mais là le propos est différent et conforme au point de vue du cinéaste britannique : hâte de le voir !

Après Maradona et Kusturica, la Croisette va trembler pour un autre duo très foot. Ken Loach et Éric Cantona seront à Cannes en mai prochain. "Looking for Éric" sera très certainement dans la sélection officielle du prochain Festival. Le footballeur y joue son propre rôle. Le scénario a été écrit par le complice de longue date de Ken Loach, Paul Laverty.

Le personnage principal de "Looking for Éric" ne joue pas au foot (ce qui était, par exemple, le cas du personnage principal de "My name is Joe", autre long-métrage de Ken Loach). C'est simplement un postier dépressif de Manchester tellement fan d'Éric Cantona qu'il calque sa façon d'être et ses pensées sur celles du "King". Avec pour cadre, les rues et les pubs de Manchester, cette comédie inspirée par une histoire vraie, vécue par Canto avec un supporteur, promet.

Aujourd'hui, Ken Loach est en post-production. La sélection du prochain Festival de Cannes sera dévoilée le 23 avril prochain...

La blague du jour !



Le radar flashe les véhicules stationnés !!!!

En raison d'un mauvais réglage, le radar situé avenue de Chanzy photographie le véhicule d'une habitante située en face. La préfecture essaie d'en savoir plus...
« Je n'arrête pas de recevoir des PV pour excès de vitesse alors que mon véhicule est garé devant chez moi », s'énerve Delphine Joubert, une Lavalloise. Le radar automatique situé en face de chez elle a visiblement un petit problème technique.


Au lieu de flasher le véhicule en excès de vitesse, il photographie son véhicule en stationnement. Elle reçoit en moyenne un PV tous les deux mois. «J'ai même eu un locataire qui, en 18 mois, en a reçu douze. Heureusement, je ne paye pas. J'écris et la contravention est annulée. Ils voient bien qu'il n'y a pas de chauffeur dans le véhicule. »


Après ses courriers expliquant cette situation ubuesque, personne n'a daigné la recontacter. Elle aimerait bien savoir où s'adresser pour que ça cesse, mais les voies de l'administration sont souvent impénétrables. Son prochain courrier, elle va l'envoyer en recommandé. « Mais je crains que ce ne soit qu'un début, soupire Delphine Joubert, fataliste. Est-ce qu'il y aura une fin ? »

Bravo à Oksana !



Ouest - France du 25 mars 2009 :

Plus de quatre heures de match ont permis à Fadeeva et aux Berthevinoises d'arracher un match nul, au bout du suspense... Elles restent en course pour le titre.

Pro A féminine. Évreux - Saint-Berthevin (3-3). Les Mayennaises sont revenues de très loin pour arracher le nul, contre une équipe transcendée par son public. Que ce fut chaud !

ÉVREUX (de notre envoyé spécial). Par moments, on se serait cru dans un stade de foot... L'ambiance de la salle d'Évreux était telle, hier soir, que l'équipe locale a failli renverser des montagnes et terrasser une formation de Saint-Berthevin très courageuse, revenue de 3-1 à 3-3, au bout du suspense, à 00h06...

Avec ce score et compte tenu du scénario, les Mayennaises s'en sortent finalement bien et gardent un point d'avance sur leur adversaire du jour au classement. Elles peuvent toujours rêver au titre, à condition de faire un quasi sans faute contre leurs quatre derniers adversaires, quand les Ébroïciennes bénéficieront, de leur côté, d'un calendrier de fin de saison très favorable (lire notre édition d'hier). « On a eu chaud, estime Solène Legay, la capitaine berthevinoise, mais on reste dans la course... »

Paskauskiene passe au travers

La soirée avait bien démarré pour les Mayennaises. En trois sets secs, Fadeeva, hermétique à la pression infligée d'entrée par les 700 spectateurs, asphyxiait la Roumaine Georgescu, avec son application habituelle (0-1).

Rapidement, néanmoins, Évreux montrait qu'il n'était pas un prétendant pour rien. Di Bao, pourtant moins bien classée que son adversaire, remettait les siennes dans le sens de la marche avec une facilité impressionnante, contre une Ruta Paskauskiene dépassée dans tous les domaines (1-1). « Ce match, c'est le point noir, confiait alors Solène Legay, la capitaine mayennaise, à la pause. Di Bao a réussi à casser le rythme et Ruta n'est jamais entrée dans son match. Elle a accumulé les fautes bêtes. »

Jia Nan Yuan entrait ensuite en scène et, avec ses armes, tentait d'opposer une résistance consistante à la maestria de la n° 1 adverse, Jiu Lian Hua. Mais cette dernière verrouillait sa défense et s'imposait, donnant l'avantage à son équipe (2-1).

Merci Fadeeva, merci Yuan

L'espoir d'un bon résultat s'amenuisait alors pour Saint-Berthevin, avant d'en prendre un sérieux coup, à la surprise générale. Ruta Paskauskiene, donnée largement favorite contre Georgescu, passait une nouvelle fois à côté de son match, contre une adversaire, il est vrai, transcendée par les encouragements et largement au-dessus de son niveau (3-1). Dur...

Les Mayennaises ne pouvaient plus alors espérer qu'un petit miracle pour décrocher le match nul. Celui-ci prenait forme avec une Oxana Fadeeva aux nerfs d'acier. La Russe, dans une partie d'échecs incroyable, dominait la redoutable Ju Lian Hua (3-2). Jia Nan Yuan, contre Di Bao, procurait, au courage, le troisième point à son équipe et lui offrait un match nul (3-3) inespéré une heure avant. Ouf !

Arnaud HUCHET.



ÉVREUX - SAINT-BERTHEVIN : 3-3. Oxana Fadeeva (n° 12) bat Miki Georgescu (n° 21) 3-0 (11-8, 11-7, 11-5) 0-1, Di Bao (n° 11) bat Ruta Paskauskiene (n° 1) 3-0 (11-3, 11-6, 12-10) 1-1, Ju Lian Hua (n° 3) bat Jia Nan Yuan (n° 16) 3-1 (11-6, 11-6, 5-11, 11-6) 2-1, Miki Georgescu bat Ruta Paskauskiene 3-2 (11-9, 7-11, 12-10, 11-13, 11-7) 3-1,Oxana Fadeeva bat Ju Lian Hua 3-2 (6-11, 14-12, 11-6, 13-15, 11-8) 3-2, Jia Nan Yuan bat Di Bao 3-1 (11-7, 11-3, 8-11, 12-10) 3-3.

Oksana bat à nouveau Ju Lian Hua, à mon avis la meilleure chinoise évoluant en France, après l'avoir déjà battue l'année dernière. Son jeu d'attaque convient parfaitement face à cette défenseuse hors pair : 3 sets à 2 !!!

Toute ressemblance serait purement fortuite ...

Cet homme, oublions son 2 décembre, oublions son origine, voyons, qu'est-il comme capacité politique ? Voulez-vous le juger depuis huit mois qu'il règne ? regardez d'une part son pouvoir, d'autre part ses actes. Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Il n'eût, certes, pas effacé le crime du point de départ, mais il l'eût couvert. A force d'améliorations matérielles, il eût réussi peut-être à masquer à la nation son abaissement moral. Même, il faut le dire, pour un dictateur de génie, la chose n'était pas malaisée. Un certain nombre de problèmes sociaux, élaborés dans ces dernières années par plusieurs esprits robustes, semblaient mûrs et pouvaient recevoir, au grand profit et au grand contentement du peuple, des solutions actuelles et relatives. Louis Bonaparte n'a pas même paru s'en douter. Il n'en a abordé, il n'en a entrevu aucun. Il n'a pas même retrouvé à l'Elysée quelques vieux restes des méditations socialistes de Ham. Il a ajouté plusieurs crimes nouveaux à son premier crime, et en cela il a été logique. Ces crimes exceptés, il n'a rien produit. Omnipotence complète, initiative nulle. Il a pris la France et n'en sait rien faire. En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance. Certes, ce, dictateur s'agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. Conversion des rentes ? où est le profit jusqu'à ce jour ? Economie de dix-huit millions. Soit ; les rentiers les perdent, mais le président et le sénat, avec leurs deux dotations, les empochent ; bénéfice pour la France : zéro. Crédit foncier ? les capitaux n'arrivent pas. Chemins de fer ? on les décrète, puis on les retire. Il en est de toutes ces choses comme des cités ouvrières. Louis Bonaparte souscrit, mais ne paye pas. Quant au budget, quant à ce budget contrôlé par les aveugles qui sont au conseil d'Etat et voté par les muets qui sont au corps législatif, l'abîme se fait dessous. Il n'y avait de possible et d'efficace qu'une grosse économie sur l'armée, deux cent mille soldats laissés dans leurs foyers, deux cents millions épargnés. Allez donc essayer de toucher à l'armée ! le soldat, qui redeviendrait libre, applaudirait ; mais que dirait l’officier ? et au fond, ce n'est pas le soldat, c'est l’officier qu’on caresse. Et puis, il faut Paris et Lyon, et toutes les villes, et plus tard, quand on sera empereur, il faudra bien un peu faire la guerre à l'Europe. Voyez le gouffre ! Si, des questions financières, on passe aux institutions politiques, oh ! là, les néo-bonapartistes s’épanouissent, là sont les créations ! Quelles créations, bon Dieu ! Une constitution style Ravrio, nous venons de la contempler, ornée de palmettes et de cous de cygne, apportée à l'Elysée avec de vieux fauteuils dans les voitures du garde-meuble ; le sénat-conservateur recousu et redoré, le conseil d'Etat de 1806 retapé et rebordé de quelques galons neufs ; le vieux corps législatif rajusté, recloué et repeint, avec Lainé, de moins et Morny de plus ! pour liberté de la presse, le bureau de l'esprit public ; pour liberté individuelle, le ministère de la police. Toutes ces « institutions » – nous les avons passées en revue – ne sont autre chose que l'ancien meuble de salon de l'empire. Battez, époussetez, ôtez les toiles d'araignée, éclaboussez le tout de taches de sang français, et vous avez l'établissement de 1852. Ce bric-à-brac gouverne la France. Voilà les créations ! Où est le bon sens ? où est la raison ? où est la vérité ? Pas un côté sain de l'esprit contemporain qui ne soit heurté, pas une conquête juste de ce siècle qui ne soit jetée à terre et brisée. Toutes les extravagances devenues possibles. Ce que nous voyons depuis le 2 décembre, c'est le galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé.

En ces temps où toute offense est aussitôt réprimée, il est bon de rappeler Hugo l'opposant.

Hugo, l’opposant

Poèmes de l’exil

Dans les Châtiments (1853), fruit du premier hiver d’exil, Hugo consacra à «!Napoléon le Petit!», comme il l’appelait, toute une série de vers aussi indignés que véhéments. L’ouvrage circula aussitôt en contrebande en France. Le recueil des Châtiments se compose de 6 200 vers, organisés en sept parties. Chacune de ces parties a pour titre une des formules qu’avait utilisées Napoléon III pour justifier son coup d’État. Le recueil s’ouvre sur un poème Nox («!nuit!») auquel répond un autre poème, Lux («!lumière, jour!») : le premier fait allusion aux ténèbres qui enveloppent le temps présent (le règne de Napoléon III), le second confirme l’espérance d’un avenir meilleur.

jeudi 19 mars 2009

Un crime contre l'humanité ...impuni

A quand un tribunal pénal international pour juger nos dirigeants qui laissent mourir un pays dans l'indifférence générale de la communauté internationale ?

A l'occasion du quinzième sidaction, Envoyé spécial propose un reportage tourné dans le pays le plus touché au monde par le sida, le Swaziland. Le Swaziland, un petit royaume d'un million d'habitants coincé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique. Là-bas, près d'un jeune adulte sur deux est touché par la maladie et le pays perd chaque année des dizaines de milliers d'habitants. Mais ce qui est frappant, c'est que le roi polygame et seul maître à bord ne fait rien pour combattre le virus. La maladie reste honteuse, elle est cachée, niée, les services médicaux ne fonctionnent pas et des dizaines d'églises évangéliques vendent l'espoir d'une guérison par la parole de Dieu. Bref un pays qui disparait lentement mais sûrement, dans l'indifférence générale. Silence, on meurt !

Tout le monde là-bas y connait la maladie mais personne ne la nomme ou alors l'appelle tuberculose, le mal, ne l'évoquent pas ...

Un grand merci aux associations locales et extérieures qui interviennent là-bas où on assiste à la mort en direct, où on sait en voyant des jeunes qu'ils vont mourir. Merci à eux.

Extrait de courrier international :

LE SWAZILAND DE GUIA BESANA • Malédictions du sida

Si l’on en croit les statistiques publiées par l’ONU, le Swaziland détient un bien triste record en matière de sida, avec un tiers de la population infectée. Pis, 56 % des Swazis âgés de 25 à 29 ans sont porteurs du virus. L’hécatombe est telle que l’espérance de vie diminue rapidement. Les experts estiment même qu’elle sera ramenée à 30 ans à l’horizon 2010 et que le sida va faire littéralement mourir le pays. “Cela saute aux yeux dans le moindre village”, raconte Guia Besana, qui a été chargée de réaliser un reportage sur les ravages de l’épidémie dans ce pays. “Les décès se multiplient et les familles se disloquent rapidement. Les hommes adultes disparaissant les premiers, femmes et enfants doivent trouver des expédients pour survivre. A commencer par la prostitution, qui est elle-même l’un des principaux vecteurs de propagation du virus.” “Le spectacle qu’offrent les campagnes est particulièrement dramatique”, poursuit la photographe italienne. “Beaucoup de champs sont laissés en friche. Car il ne reste plus assez de bras pour faire les moissons ou récolter le coton. Et de nombreuses maisons sont abandonnées, toutes portes ouvertes. Elles restent là, intactes, telles que les mourants les ont laissées. Car la coutume interdit de toucher aux biens d’un mort si l’on n’appartient pas à sa famille.” Les images de Guia Besana, qui a longuement visité ces habitations sous la houlette des chefs de village, visent précisément à montrer l’inquiétante beauté de ces lieux habités d’ombres et de souvenirs.

dimanche 15 mars 2009

Valentino Rossi - Daijiro Katoh

Le maître de la moto s'appelle Valentino Rossi : sa fiche wiki parle pour lui, notamment le tableau en bas !

Valentino Rossi, le phénomène !

Un souffle de jeunesse et de détente, mélange de décontraction et de professionnalisme, comme le montrent les deux videos suivantes qui lui sont dédicacées :





Un numéro à jamais attribué le n° 46 inscrit en lettres jaunes ! Le plus souvent avec cette moto jaune couleur gaie s'il en est qui note l'état d'esprit du champion, lequel est très ouvert et ne se prend pas trop au sérieux !

Le pilote qui lorsqu'il gagnait pour Honda est passé chez Yamaha pour montrer crontrairement aux affirmations de son motoriste que seul le talent du pilote justifiait ses titres de champion du monde !

Une opposition très célèbre avec son rival italien Max Biaggi dont il est sorti vainqueur, mais qui fut souvent à la limite (ce qui prouve que la moto est un sport spectaculaire et non aseptisé contrairement à la F1) :

Biaggi elbowed V.Rossi !

Après cette passe d'armes, dans une émission italienne, Biaggi se fait clairement allumer par Rossi !!!



Un moment particulier pour les pilotes italiens : le circuit du Mugello où une seule chose pourrait arriver de pire qu'une victoire étrangère : celle d'un autre Italien que soi, c'est pourquoi quand à quatre tours de la fin les trois de tête se nomment le sage Capirossi, le fougueux Biaggi et le talentueux Rossi, la lutte finale promet d'être torride, peu importe le classement général seule importe la victoire au Mugello ! Du coup seul un des trois pilotes finira le grand prix !!!! A vous de deviner lequel !



Ensuite une video très impressionnante : comme si vous étiez à bord, en 2005, sur le circuit du Mugello ! aux premières loges avec Rossi, Biaggi, Capirossi et Melandri, trois autres italiens !!!!.

Comme disent les Italiens :
1. rossi 2.biaggi 3.capirossi 4.melandri
4 italiani davanti a tutti!!!



Un autre pilote un peu déjanté : un australien qui fait fumer les pneus : Garry Mac Coy, qui avec Rossi garantissait le spectacle ! En se mettant dans des positions incroyables où il se sentait à l'aise !



Enfin un hommage à celui qui seul aurait pu à mon avis détroner Valentino Rossi : j'ai attendu cette explication entre deux grands champions mais Daijiro Katoh nous a quittés trop tôt : il était extrèmement brillant, au dessus des autres en 250 cm3 (En 250 il était tellement supérieur qu'on le croyait venir d'une autre planète!) et aurait été le concurrent le plus direct pour le Docteur ! Daijiro est mort suite à un terrible accident à Suzuka le lieu de ses exploits à répétition. Pour se rappeler que ce sport est aussi terriblement dangereux : qu'ait été enlevé un pilote aussi doué et talentueux, qui avait tant de facilités ...

Sa fiche wiki nous rappelle qu'il s'était fait remarquer en gagnant en tant qu'invité à Suzuka face à l'ensemble du circuit professionnel !!

Daijiro Katoh avait commencé en championnat du monde en 250cc grâce à Honda, écurie dans laquelle il a fait toute sa carrière. Il avait terminé en troisième position du championnat du monde dans cette catégorie en 2000, terminant derrière Olivier Jacque et Shinia Nakano qui appartenaient à la même écurie, ce qui lui compliquait la tâche. L'année suivante, il explose tous les records en remportant 11 grand prix sur 16 disputés. Il est consacré champion du monde, et a battu cette année-là un à un tous les records établis par Rossi en 250cc.

En 2002, il tente l'aventure en MotoGP, mais ne disposant que d'une deux-temps, il n'obtient que quelques places d'honneur ( deuxième place en Espagne et en République Tchèque ).

Pilote de grand talent, très généreux, avec un coeur énorme, il était toutefois peu à l'aise sur piste humide. Laissons son Team manager Angel Nietto, triple champion du monde, lui rendre un dernier hommage:
"Daijiro était un crack qui allait devenir une vedette. Il a été pilote dans mon écurie et il m'a fait une impression magnifique. J'ai vu beaucoup de Japonais et sans aucun doute, c'était le meilleur: il était bon techniquement et son 'accouplement' avec la machine frôlait la perfection. C'est une perte pour le monde de la moto. Avec sa mort, le monde de la moto perd de la qualité et du spectacle".






La nouvelle de sa mort après 15 jours de combat a peiné le Japon qui suivait ces faits et ces gestes de celui qui portait les espoirs de son pays.





Toutes ces dédicaces montrent bien son influence : lui aussi comme V.Rossi auquel je ne peux m'empêcher de le comparer avait son propre numéro le 74 qui lui était dédié.



"Si notre jeune japonais a décidé d'écouter la voix des anges et d'entrer dans la vallée de lumière, préférant abandonner ce monde, il a choisi de le faire au moment le plus emblématique, la nuit de Pâques et de la Résurrection. Il n'y a pas assez de larmes pour exprimer notre tristesse ni aucun mot approprié, à part ceux de la poésie", a indiqué lors de sa mort le médecin des grands prix moto, Claudio Costa, visiblement très touché.

Agé de 26 ans, Kato laisse derrière lui sa femme Makiko et leurs deux enfants, dont une fillette née le 26 mars dernier...

Un blog qui lui est consacré et trouve les mots justes : Tjrs present dans nos mémoires, a jamais dans nos coeurs

Sur le blog le japon.orgon peut lire ceci :

Le monde de la moto est en deuil! Le grand espoir japonais Daijiro Katoh, 26 ans, a succombé à ses blessures samedi après-midi, à l'hôpital de Yokkaichi. Il laisse derrière lui une épouse et deux enfants, dont l'un était né en mars dernier. Il avait lourdement chuté le 6 avril dernier, lors du troisième tour du Grand Prix du Japon à Suzuka, et était depuis dans le coma.
L'état de santé de Daijiro Katoh était gravissime. Quelques heures après l'accident, le docteur Claudio Costa avait estimé à 15% les chances de survie du jeune homme. En cas de réveil, il aurait été tétraplégique et aurait dû vivre sous assistance respiratoire.

Enfin je terminerai cet article sur cet extrait de motogphotties, intitulé "daijiro-kato-lost-but-not-forgotten", qui est le plus proche de ma pensée lorsque j'évoque Katoh :

Daijiro Kato is a name to everyone interested in MotoGP. He was the last MotoGP rider who died through a racing incident back in 2003. Before the horrific crash in Suzuka, he was Japan's big hope, the one talent who beat record after record, even winning races as a wildcard and the one rider who could make history, becoming bigger than Valentino Rossi. But sadly that wasn't to be. Japan and the world of MotoGP racing lost one of their future heroes.
But already during his lifetime, Daijiro was being celebrated like a popstar in Japan, causing teenage girls to scream wherever he went, adoring his boyish good looks and his cool style. One perfect package.

bashung

BASHUNG

Ecoutez particulièrement Bertrand Dicale qui sonne juste à mon goût dans son évocation de Bashung

Merci l'artiste !

dimanche 8 mars 2009

Tatiana Lyssenko - barres asymétriques - 1992

Une autre vidéo d'une prestation très réussie d'une autre Ukrainienne aux championnats d'europe 1992 aux barres asymétriques : le ralenti montre bien les coups de génie successifs de Lyssenko, de son introduction originale au passage à la barre supérieure puis lors du changement de poignets sur la barre supérieure, le tout en profitant de l'élan initial : magnifique Tatiana Lyssenko !



Pour finir par quelle sortie !

samedi 7 mars 2009

D'une reine à l'autre

Au départ était une reine, que dis je un cygne ...le cygne biélorusse, Svetlana Boginskaya. Son nom est devenu synonyme de gymnastique et de grâce, rien de moins !

Ma reine, celle qui a éclipsé Boginskaya après six ans de règne et n'aura duré que le temps d'un championnat du monde, d'un championnat d'europe ultra-dominé et d'un JO,mais restera pour moi la plus belle gymnaste : son palmarès est aussi impressionnant que concentré en deux années : la belle Ukrainienne Tatiana Gutsu, trop vite disparue du circuit dans cette Ukraine en plein chaos. Elle aurait pu nous émerveiller encore longtemps !

Sa biographie sportive :

- en français, réduite à son palmarès

- en anglais, plus significative , qui raconte notamment :

- sa précocité technique qui la fit repérer aux championnats du monde de 1991 car elle pratiquait des figures parmi les plus difficiles (2 médailles d'argent et 5ème du concours général pour sa première compétition)
- ce qui a failli ruiner sa carrière : son échec aux compétitions qualificatives pour les JO de Barcelone au sein de l'équipe unifiée de CEI

- ma biographie préférée

1/Ici sa première compétition internationale : 1991 à Indianapolis !



2/Sa domination formidable au championnat d'europe de 1992 - à Nantes ! - qui allait permettre ensuite l'exploit à Barcelone !

Quelques vidéos de ce championnat d'europe où elle fut si si si si si brillantissime :

Le récit en 1992 de son échec quasi-éliminatoire : T.Gutsu fait une faute à la poutre et est réconfortée par S.Boginskaya : on pénètre l'intérieur d'une compétition aussi dure ! Et elle sera repêchée au détriment d'une autre gymnaste.

La poutre !



Le sol du concours général! avec un journaliste comme moi sous le charme !



Le saut ! Je crois qu'aux championnats d'europe elle était encore plus forte qu'aux JO !




3/Le récit en 1992 de son échec quasi-éliminatoire : T.Gutsu fait une faute à la poutre lors de la compétition par équipe des JO (ce qui n'empêche pas l'équipe unifiée de terminer première) et est réconfortée par S.Boginskaya car elle ne doit pas participer au concours individuel général en conséquence : on pénètre l'intérieur d'une compétition aussi dure ! Et elle sera repêchée au détriment d'une autre gymnaste pour aller remporter ses JO.




4/ Pour résumer le passage de témoin : un extrait de la fiche wikipedia de S.Boginskaya :

"Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone.

Les fans de gymnastique s'attendaient à un duel entre Boginskaia et sa rivale, Kim Zmeskal. Toutefois, si Boginskaia remportait sa troisième médaille d'or olympique dans la compétition par équipes, elle ne terminait que cinquième du concours général individuel. Au lieu du duel attendu entre Boginskaia et Zmeskal (qui est tombée à la poutre et lors de l'exercice au sol pendant le concours général), ce fut Tatiana Gutsu et Shannon Miller qui offrirent l'une des plus dramatiques compétitions de l'histoire olympique. Svetlana Boginskaia prit sa retraite après les Jeux olympiques de 1992"

Un passage de témoin dont on ne savait pas alors qu'il était également la dernière compétition de la nouvelle reine ! j'aurais cherché longtemps à avoir de ses nouvelles télévisuelles sans aucun succès : qu'est il advenu de cette magnifique gymnaste ?

Encore et encore : quelle joie de revoir cette athlete et de découvrir que je suis toujours sous le charme et ravi de la performance ! Tout ce qu'elle faisait était parfait et son duel avec Miller a marqué les esprits à l'époque dans le monde de la gymnastique ! changement de génération !



Imaginez de telles notes aux JO :

Gymnastics Barcelona 1992 All-around Tatiana Gutsu (Ukraine) Bars: 9,950 Beam: 9,912 Floor: 9,925 Vault: 9,950 Total: 39,737 sur 40 !

La plus belle video à mon avis : le duel avec Shannon Miller : deux jeunes filles qui se ressemblent, qui sont jeunes et changent l'ordre générationnel de leur camp, représentent la CEI et les USA, ce qui en 1992 est encore très sensible, et ont un talent exceptionnel : je ne suis pas sûr qu'il y a eu plus beau combat, plus indécis tellement le niveau allait être elevé entre les deux gymnastes 39.737 contre 39.725 ! (d'ailleurs sur le site wikipedia de S.Miller, il est écrit : In a dramatic duel with the Unified Team’s Tatiana Gutsu, Miller missed out on the gold by the closest margin in Olympic history: 0.012 points):



Un montage pour remercier la championne :



Des images inédites dans ce montage :



Pour mieux pénétrer leur univers : une formidable dédicace à ces championnes d'où qu'elles viennent : on y trouve à la fin T.Gutsu ou la belle S.Korkhina (la plus belle selon certains mais aussi la seule Russe car T.Gutsu était Ukrainienne et S.Boginskaya Biélorusse) !



Pour finir, une super video où on trouve un certain nombre de figures qui méritent la note 10 note parfois décernée à des gymnastes au cours de l'histoire : on y trouve roumaines, chinoises, les filles de russie, biélorussie, ukraine...



le site de la reine

Allez voir T.Gutsu sur you tube : tout y est formidable ... et je ne peux pas tout mettre sur mon blog !

Allez une petite dernière ! Toujours sa première apparition à Indianapolis et déjà quelle maîtrise : toute en blanc, c'était déjà elle, le nouveau cygne !

Mes thèmes préférés

Rokia Traore - Un cri d'amour pour l'Afrique

Irma vep

Irma vep
Maggie Cheung

Mes citations

"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
Les crimes ont été escamotés
Dans un endroit
Où ils peuvent oublier"

Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

Marguerite Duras



Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)