vendredi 18 septembre 2009

Anna Aaron, nouvelle révélation suisse !!!


La Suisse est décidément avant-gardiste !

Voici une jeune chanteuse, plus jeune encore que Sophie Hunger, qui devrait connaître un succès mérité :



Son site Myspace recèle de nombreuses autres très belles chansons. Son album n'est disponible à la vente qu'en Suisse malheureusement : cherchez quelqu'un près de la frontière : moi j'en ai trouvé un : merci frérot !

anna aaron

Très brillante et très heureux de l'avoir découverte à ses presque tous débuts : cette jeune femme devrait accéder rapidement à la notoriété de sa devancière. Je le lui souhaite en tout cas très fort.

Retour sur l'affiche rouge

Une série de très bons reportages sur les actions de Résistance de la FTP-MOI, avec les explications de l'historien Denis Peschanski.

la participation des étrangers dans la Résistance

Botho Strauss

Très difficile de trouver de la documentation pertinente sur Botho Strauss et toutes puisent sur internet aux sources d'un même article.

Une biographie, présentation du projet de Botho Strauss


Comme il est désormais loin de moi également depuis la première fois où j'ai vu le temps et la chambre avec une géniale Anouk Grinberg (une de mes artistes fétiches avec aussi une prestation remarquée dans le Jules et Jim repris de Truffaut par Jeanne Labrune) mise en scène par un Patrice Chéreau très inspiré. Ensuite j'ai lu dans la même veine visages connus, sentiments mêlés, qui porte sur les mêmes thèmes. A ne pas mettre entre toutes les mains.

Une bonne description du principe du Temps et de la Chambre

Une autre bonne description

Une critique très favorable sur le temps et la chambre

La remise du prix .Molière du meilleur spectacle sur le site de l'Ina à Patrice Chéreau, qui permet à ce dernier de remercier simplement et de façon émouvante son équipe.

Une citation qui est devenue tout de suite une de mes préférées, trouvée sur le blog suivant : Botho Strauss - Voyage dans les mots

C'est aux laminés, aux illuminés, aux illu­sionnés, aux éliminés, aux fantasques et aux dérangés de l'opinion, aux ensorcelés de l'idée, aux possédés du préjugé, aux croyants impies, aux anachroniques, aux abusés et aux bara­gouineurs sans maîtrise mâchant la grosse perle noire, c'est à eux, qui ont eu la grâce de l'erreur, qu'allaient ma compréhension meur­trie, mon emphase fraternelle.

Personne ne sait à quelle vérité ils ont touché pour en parler avec une telle confusion !

Eux que n'a pas lâchés l'Un et le Tout, dont le cercle sacré fusionne le savoir et l'idiotie, et qui tiennent sur lui des discours inson­dables, sous les quolibets de ceux qui veulent nous éblouir avec les finesses de la vraisem­blance et alignent les démonstrations de cristal à travers lesquelles il nous est permis d'ad­mirer la beauté sans tache des cohérences et des conclusions - afin que nous ne nous inter­rogions pas davantage sur la vérité ; car, la vérité, comme elle serait indécise, opaque et brute sans doute !

Que voulez-vous savoir ? Les plausibilités ligaturent l'entendement. Sachez des débris... !

Encore et encore Sophie Hunger

Comme je ne m'en lasse jamais voici mes dernières trouvailles sur le net concernant Sophie Hunger et ses talentueux musiciens :



3 chansons exceptionnelles sur le site de l'Express :

hallelujah

tell the moon (la dernière chanson qu'elle chante sans micro à la fin de certains concerts).

house of gods

jeudi 17 septembre 2009

La peau et les os - Miossec

Un article sur Miossec comme je les aime. Pour mieux comprendre le personnage, qui se raconte à l'occasion de la sortie de son premier album. C'était en 1995. Histoire de comprendre ma fidélité à cet artiste à partir d'un de ces textes dont Miossec a le secret.

Une sale période, de 17 à 27 ans, uniquement consacrée à la fuite en avant, à courir très vite pour ne pas penser à demain. Miossec fait n'importe quoi : rédacteur d'annonces pour TF1 ("Les messages : "La Champion's League avec Mars et M & M's" ou "La famille en or, c'est celle qui vous ressemble", c'est moi qui les ai rédigés") ou reporter sur l'île de la Réunion ("Une imposture. Je n'avais même pas de voiture. Je leur faisais croire que je passais mes journées en reportage alors que je restais chez moi et faisais toutes les interviews au téléphone."). Dix ans de gâchis consciencieux, d'humiliation, de flou. Echoué à Paris, Miossec ne s'y sent nulle part à sa place. Chez Gallimard, où on l'emploie comme nègre, il pense trouver un équilibre. "J'étais payé pour écrire et je restais anonyme, ça m'allait parfaitement. Je savais que je me gâchais mais, en même temps, il y avait un plaisir du gâchis. Ça me faisait plaisir que les gens aient de la peine pour moi. C'était désespéré. J'avais 26 ans, je commençais à me sentir vieux, j'avais déjà eu trop de désillusions. Ça peinait dur dans les côtes. Il y avait un snobisme de la médiocrité, j'étais qu'un pauvre loser, même pas magnifique. Je n'avais plus aucune fierté, je me dégoûtais... Il fallait une cassure. Mais malheureusement, on ne peut jamais passer l'éponge. Ce n'est pas en bougeant ou en fuyant qu'on oublie. A cause d'une histoire sentimentale, je filais un très mauvais coton. Mon problème, c'est que je n'ai jamais aimé me protéger. Je me suis totalement laissé aller ­ même si je ne considère pas la négligence comme un défaut. On apprend beaucoup dans ces moments-là. Pour moi, je n'avais aucun talent, tous les livres que je lisais me le confirmaient. Je m'habillais tellement mal qu'on m'appelait le garde forestier... Aujourd'hui, je peux replonger dans les moments difficiles de ma vie pour y retrouver des émotions. Mais je ne crois pas que mes paroles soient tristes. Ce sont des chansons de cocu, l'idée d'un cocu qui fait le malin... C'est une joie d'en être sorti, d'écrire tout ça au passé. Même si je n'ai pas l'impression d'être stable, je suis sorti des carnages et de la méchanceté sans être rongé. Il n'y a plus de comptes à régler, plus de gens à blesser. Ça se fait sans lâcheté. Je suis devenu optimiste, je ne peux écrire que dans les moments d'euphorie. Triste, c'est toujours nul, nombriliste, pleurnichard."

Mes thèmes préférés

Rokia Traore - Un cri d'amour pour l'Afrique

Irma vep

Irma vep
Maggie Cheung

Mes citations

"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
Les crimes ont été escamotés
Dans un endroit
Où ils peuvent oublier"

Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

Marguerite Duras



Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)