vendredi 24 avril 2009

Le Marathon de Naples et autres anecdotes

Le marathon

Le matin lever 4 h pendant que Jérôme continue à hiberner gentiment jusqu'à 6 h 30 et fait limite le désinvolte. J'avale mon petit – déj dès potron minet et ait après tout mon temps pour me préparer.

Manque de chance, la pluie inconnue jusque-là se met à tomber drue. La circulation qui doit s'arrêter à partir de 8 h 30 est présente en bruit de fond sur la place de la gare, en nombre limité tout de même.

Enfin prêts après 36 vérifications, nous quittons la chambre et devrons trouver une navette qui nous emmènera au lieu de départ du marathon : sur la place centrale, nous trouvons bien d'autres marathoniens mais tout le monde se débrouille à prendre n'importe quel bus régulier. De navette point, mais j'avoue que nous commençons à être habitués et donc nullement inquiets d'autant que nous savons quel bus prendre. Arrivés sur le site, nous nous réfugions à l'intérieur du village marathon où nous ne nous pressons pas en raison de la pluie dehors. Nous nous y changeons tout de même et dans un coin une jeune africaine dont je suis sûr qu'elle sera une favorite de la course attend patiemment. Première fois que je me trouve aussi prêt d'une grande championne. D'ailleurs nous verrons aussi les plus grands kenyans sous ce chapiteau. Sortie du chapiteau : on dépose nos affaires sous une tente située à l'extérieur : les affaires sont rangées suivant les numéros de dossards : du coup, nous rangeons nos affaires au même endroit que les kenyans !!! la classe !! Trop drôle ! Ensuite retour à nouveau sous le chapiteau du village marathon jusqu'à 8h 15. On sort enfin dehors vêtus de nos sacs poubelles qui s'ils sont une tradition en France n'ont pas encore dépassé les Alpes italiennes. Une dernière photo de Seb puis nous voilà dans la partie gardée réservée aux coureurs. Une nuée de militaires dont de nombreuses et belles jeunes filles font un cordon pour séparer les kenyans des autres coureurs. Mais comme la plupart s'entrainent sur les premiers cent mètres de la course, au moment de rejoindre les autres coureurs, les militaires avec leurs cordons leur font barrage. Ils sont finalement obligés de les laisser passer et au final nous voilà serrés comme des sardines semi marathoniens comme marathoniens et après une minute de silence, nous pouvons nous élancer. Jérôme et moi partons dans les premiers, mais je me fais rapidement doubler ayant peur de me faire marcher sur l'orteil droit. Je trouve à m'insérer sur le côté gauche et remonte via les trottoirs une partie des concurrents : c'est parti assez vite en partie à cause des marathoniens et sous la pluie al dente. Nous nous retrouvons assez vite sur les quais : je verrai une fois un haut et une casquette me faisant penser à Jérôme quatre cent mètres devant. Vers le 4ème je ressens le début d'une pointe de côté et ralentis légèrement. Je me rassure rapidement car je suis sur les temps de 3 h 15. Jérôme me semble en considération de ce temps parti rapidement, même si je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'il soit devant. Je continue même si avec les évènements météo la pluie qui va même à un moment redoubler je crains de ralentir et de vite passer sur des bases à 3 h 20 3 h 30 Mais au 10ème comme au 15ème je suis sur les bases de 3 h 15 même si je ressens une lassitude qui me fait déjà craindre que je ne tiendrai pas ce rythme. L'arrivée aux alentours du 15ème provoque les premières accélérations des semi-marathoniens qui veulent finir sur un bon temps : je crois que je croise à ce moment là vers le 18ème exactement Jérôme. On se salue à peine et nous continuons sur une large artère : nous sommes alors largement supportés en raison du nombre d'encouragements pour les semi marathoniens bien plus nombreux que nous. Au semi, nous sommes séparés des semi qui terminent d'une façon très claire et c'est tant mieux. Nous avons fait notre première boucle et nous voilà revenus sur la place centrale del plebiscito. Je passe au semi en 1 h 37 35 ce qui me positionne exactement sur les bases de 3 h 15. Juste après une descente alors que maintenant ceux devant moi sont situés à 300 mètres sur les pavés trempés qui menacent avec mes chaussures usées de me faire tomber. Obligé de ralentir de faire diablement attention. Je croise Sébastien qui me tend les kiwis mis dans un petit sac : très bonne initiative, d'autant que les ravitaillements jusqu'au 25 ème ne sont composés que d'eau (il était prévu uniquement des liquides mais comprenant normalement des boisssons énergétiques …) : je mettrai longtemps 4 à 5 kms à manger les kiwis qui me feront le plus grand bien. Peu à peu le soleil apparaît mais les jambes sont lourdes et chaussures et chaussettes trempées. Epongeage et boissons se succèdent, puis le parcours n'est plus du tout plat : nous voici dans un tunnel au 24 ème km environ qui monte sacrément. Cela ne sera d'ailleurs pas la seule montée d'un parcours qui en plus de la pluie réserve des difficultés étonnantes. Dans le tunnel je croise le premier du marathon : surprise c'est le kenyan avec le dossard n°4 : il descend le tunnel et je ne le sais pas encore mais est au 37ème km. Dans les 15 premiers kms nous rencontrons les semi-marathoniens parmi les plus lachés qui se battent et que nous croisons car ils sont très loin de nous. Beau courage de ces hommes et de ces femmes.

Je me fais doubler dans le tunnel par une jeune femme aux longs cheveux noirs qui irrésistiblement se détache et que je serai amené à revoir : elle va faire une course magnifique, pas comme moi, aïe, aïe. Après cette longue montée, nous traversons un quartier non encore visité au travers de nos boucles, et qui est plus populaire avec de longues lignes droites en quartier résidentiel. Ces longeus lignes droites ne finissent d'ailleurs pas. Au 25ème km je loupe la boisson énergétique et ne prend que l'eau et autre déception, il n'y a que des morceaux de pommes difficiles à ingérer et des morceaux de sucre : ni bananes, ni morceaux d'orange pourtant des classiques de la course à pied. Nous continuons mais maintenant j'ai rétrogradé et commence à me faire doubler. Je sentais que les 3 h 15 n'étaient pas maintenables et me rappelle que pour avoir fini au mont saint michel en 3 h 20 j'étais sur la première moitié de course sur les bases de 3 h 00 !! Alors là, et je suis déçu envers moi-même car habituellement, la pluie comme au Mont saint Michel ne me déplait qu'a moitié comme le révèlera Jérôme qui a su fournir un effort. Je revois une deuxième fois Jérôme vers le 28 ème km : il continue à un rythme d'enfer avec ses compagnons de fortune. Je vois entre lui et moi passer la jeune femme aux cheveux noirs en belle forme et avec le goût de l'effort. Pour moi, même si la pluie redoublée d'un parcours somme toute abrupt est présente, le manque d'efforts à l'entrainement et la mauvaise forme sont surtout les vecteurs de mon mauvais parcours jusqu'ici. Il s'agit maintenant de finir le plus correctement possible, en s'écoutant bien et en sachant que vers le 35ème il me sera difficile de résister à l'envie de marcher. Je revois Jérôme vers le 32 ème c'est la dernière fois que je le reverrais et il me fait une sensation très bonne : je l'imagine sur les bases de 3 h 10 – 3 h 15 et toujours avec une bonne foulée : il m'avouera plus tard que là il avait commencé à trouver cela long. Nous rentrons dans un parc qui une fois atteint le fond marque le début du retour d'une longue ligne droite de 10 kms. Je regarde les kilomètres défiler dans l'effort : il s'agit maintenant de dire non aux jambes qui refusent d'avancer et de lutter coûte que coûte contre l'envie de s'arrêter : je me suis promis d'aller jusqu'au 35ème km sans marcher : ce que j'accomplis et je marche en me restaurant sur 300 mètres : je repars ensuite à un rythme faible et suis rapidement au 36 ème ce qui est bon pour le moral car je sais qu'il ne me faut plus compter que jusqu'à 6 pour finir. Le 37 ème km a du être un havre béni de tous les marathoniens car il s'agit de la longue descente dans le tunnel : un kilomètre qui passe bien et fait énormément de bien tandis que nous croisons des marathoniens qui montent et sont donc au 23/24ème km. J'encourage une personne. Je continue de me faire doubler. Après néanmoins à partir du 38ème nous sommes revenus sur les quais mais la longueur de ces derniers est difficile à supporter : je n'ai plus rien dans les jambes et c'est très difficile : comme dira Seb je paraitrai moins marqué que Jérôme à cet endroit de la course mais ce n'est qu'une impression et le fait que je sais gérer cet effort désormais pour savoir finir sur ces derniers kms : je cours sur 400 à 500 mètres avec un garçon qui a 10 ans de plus que moi et grimace aussi : il me lâche car je veux finir sur mon rythme et je ne crois pas pouvoir tenir le sien jusqu'au bout. Tant pis. En fait je le repasse au 39 ème arrêté sur le bord de la chaussée qui va finir en marchant. Moi je continue à avancer tel un zombie et à trainer la jambe droite qui est à mon avis proche de la crampe. Je sais finir ces courses même si c'est terriblement dur et si j'avance au pas ralenti. Seb est venu à notre rencontre au 41 ème km : il me demande comment çà va : je lui reponds je suis mort (j'ai retenu 30 secondes ma réponse : j'ai envie de mourir !!!) et ait la force d'esprit de m'extasier de la performance de Jérôme : il fait un numéro le frérot je lui lance et Seb me retourne : oui mais il a craqué sur la fin. Aïe mais je sais qu'il doit être arrivé ou presque arrivé. Je continue comme je peux et vois un groupe de 5 _ 6 coureurs sur la fin : je ne me fais plus doubler vraiment sur la fin, ce qui est bien et dans le sprint final, je ne peux le mener mais comme il s'agit d'une montée, certains se sont arrêtés à 400 mètres de la ligne trop épuisés je passe un Français à qui je dis courage : il vient du Poitou Charentes. D'habitude je finis les derniers 50 mètres en trombe cette fois-ci je fais le kangourou et accélère du peu que ma foulée veut bien s'agrandir … plus rien dans les chaussettes ! 3 h 32 50 je sais instinctivement que je viens de finir un de mes plus mauvais marathons mais je l'ai fini et j'en suis au 7ème. C'est presque aussi important que le temps. Je tape dans la main rageusement d'un organisateur qui me la tend, tellement j'ai conscience de l'effort fourni et de l'exploit. Et sitôt le virage passé je retrouve Jérôme qui est là changé et terriblement marqué lui aussi on se sert dans les bras l'un de l'autre. Il a compris ce qu'était un marathon. On échange quelques mots qui sont bien inutiles car notre expérience de la course nous fait bien comprendre mieux que tous les mots ce qu'a ressenti l'autre. Il n'a pas senti la douleur que très tardivement à partir du 38ème km. Il s'est fait doubler également par la jeune femme en noir qui a donc fini en moins de 3 h 21 dans la dernière montée au 42 ème. Il n'a vraiment souffert que sur la fin mais à mon avis a du sérieusement rétrograder car il a longtemps été sur des bases de 3 h 10 – 3 h 15 et même après le 35 ème sur les bases de 3 h 15. Les 4 derniers ne sont pas ceux sur lesquels il m'a pris tout ce temps. Il a donc repousser la limite de souffrance, la barre du 30ème très loin dans le marathon grâce à son entrainement et dans ces cas là même les 4 derniers sont moins difficiles car on se sait arrivés et avoir réussi quelque chose jusque là. Il me dira avoir plus souffert pour faire le semi marathon d'annecy !!! et il a fait un meilleur semi sur le marathon de Naples. D'entrée, il s'est inscrit dans une logique d'un très bon marathon ce qui est exceptionnel pour son premier marathon: 3 h 21 dans les conditions difficiles voilà qui promet des lendemains qui chantent et le positionne sur mes 7 marathons directement au niveau de mes 2 et 3 èmes meilleurs marathons. Néanmoins il est très marqué, car la souffrance a été repoussée loin, à un niveau jamais encore atteint. Et cela il le ressent. Une jeune femme passe qui vient d'arriver et pleure dans les bras de son mari qui a aussi fait le marathon. Elle pleure de la souffrance accumulée, jamais atteinte jusque-là surhumaine pour finir cette épreuve. C'est terriblement beau : elle est allée au delà d'elle même. Jérôme frappe très fort dans les mains de quelqu'un : il ne le connaissait pas; il vient d'arriver et se dirigeait les yeux hagards : Jérôme se trouvait là et lui a tapé dans la main. Nous mangeons le chocolat de Michèle en conversant : çà fait du bien le chocolat : guère de meilleur moment pour le manger et non loin de nous se reposant dans des sièges les kenyans et les éthiopiennes qui d'ailleurs toutes deux ne se sont jamais lâchées les unes des autres. Ce marathon a été dur : la preuve : le vainqueur de l'an passé en 2 h 13 a cette fois ci fini en 2 h 22. Tout ceci pour dire qu'il faut quasi enlever 10 minutes pour avoir le temps sur marathon « normal », si tant est que ce mot ait une signification pour un marathon.



La jeune femme qui a si bien couru son marathon !





Une image du marathon que j'apprécie particulièrement, sur l'esprit marathon !





Le garçon avec qui j'ai couru sur la fin du marathon

La plupart des anecdotes de ce voyage se situent dans les légendes et commentaires des photos : en voici quelques autres collectées au fur et à mesure du séjour :

La blague Lippi : nous avons vu à la télévision une publicité contre la contrefaçon en Italie (qui d'ailleurs fait perdre beaucoup à des firmes italiennes) où l'équipe d'Italie est décrite avec des noms de joueurs changés : ce n'est plus grosso mais grasso, zambrotta mais zambrutta, etc. et lorsque Lippi fait tomber un joueur, ils tombent tous comme des dominos !!! Très drôle !

On a revu le midi les marathoniens kényans et éthiopiennes à la sortie d'un restaurant vers 15 h 00 : quelle chance de les revoir et deux anecdotes :

le kenyan a laissé tomber une carte téléphonique par terre et a souffert pour la ramasser : çà nous a presque fait plaisir de voir que pour eux aussi c'est une souffrance extraordinaire de courir ces deux heures à cette vitesse folle ; d'ailleurs d'un deux trainait la jambe tout comme nous.
L'autre anecdote : l'un d'entre eux a reconnu Jérôme et l'a salué !!! Nous les avons tellement regardés avant le marathon, tellement eu l'occasion de les croiser et de les observer qu'ils nous sont devenus familiers : jamais je n'ai été aussi près d'eux avant et après le marathon (pas pendant !!!). Un vrai plaisir !!!

Deux à trois jours plus tard, Seb promenait ses deux canards dans le métro et partout ailleurs : la chose que nous apprécions le moins dans ces cas là ce sont les escaliers dans le sens de la descente avec des marches hautes : c'était la danse des canards à Naples !!!

Jérôme et Sébastien étaient souvent représentés dans les noms des rues et des tableaux dans les musées : avec Saint Jérôme érudit entouré de ces livres, enlevant une épine au lion et Saint Sebastien bel éphèbe transpercé de trois flèches (il a mal fini celui-là). Egalement une mention spéciale au tableau de Mantegna, Saint-Euphémie avec le Lion lui mordant tendrement la main et refusant de la déchiqueter, car j'avais déjà eu l'occasion de le voir à l'exposition du Louvre sur Mantegna.

Les jeunes sur le scooter : j'étais en train de prendre des photos des rues de Naples quand tout à coup et simultanément mes batteries sont déchargées et un scooter avec deux jeunes filles et un enfant sur les genoux à l'avant du scooter passe devant moi (sans casques cela va de soi) ! La jeune fille assez exubérante et sûre d'elle pile le scooter et dans un grand sourire me dit photo !! Je lui dis oui et fais mine de la prendre en photo puisque je n'ai plus de batterie : nous repartons tous avec un grand sourire mais que j'aurais aimé prendre cette photo : elle redémarre aussitôt dare-dare !!!

Les Poubelles : il n'y en avait plus tant que cela : une amélioration notable mais il est arrivé quand nous étions à la recherche d'un restaurant, que nous tombions au détour d'un rue sur un amoncellement et Jérôme de dire : on a à manger ici !!!

Lors de notre premier restau, Seb veut nous montrer son Italien et demande l'addition : il conto ! Mais le restaurateur le reprend et lui dit : la quinta !! Aïe : du coup les fois suivantes : il dit la quinta ! Et les serveurs de ne pas comprendre jusqu'à ce qu'il dise : il conto !! Va savoir : du coup la blague du séjour était devenue : va demander la quinta Seb !!!

Euh à force de passer devant les vendeurs ambulants, en situation irrégulière pour la plupart à mon avis mais qui cherchaient à gagner leur vie, il venait à l'idée du frérot et de Seb de se procurer une ceinture Armani, des Ray ban, mais ils ne sont pas passés à l'acte. D'ailleurs nous voyions ces jeunes lorsque nous avons repris un train de Paestum vers Naples un soir : ils sont montés à un arrêt de la banlieue napolitaine avec leurs cabas plein de marchandises qu'ils trainaient avec des roulettes, ou sur des landaus. Ils étaient tous ensemble en communauté, pour la plupart Africains mais aussi indiens quelquefois.

L'hôtel : Jérôme ne sera jamais content des hôtels où nous séjournons, déformation professionnelle oblige, du cadre sur lequel trône la poussière à l'eau pas assez chaude ou surtout à la réception qui ne fera jamais assez bien. Ca fait plaisir de voir à quel point il est exigeant dans son travail.

Ville sale : ils se foutent de tout ici même des trottoirs dixit Jérôme ; après les policiers ici les plus démotivés doivent être le personnel d'entretien et l'absence complète de respect des napolitains qui lâchent tout par terre ! D'ailleurs la blague était avec moi de me laisser aller avec mon chewing gum, de me conformer aux coutumes locales ! Sans parler des scooters abandonnés à même les trottoirs, qui finissent en pièces détachées au grand air !!!

Aucun commentaire:

Archives du blog

Mes thèmes préférés

Rokia Traore - Un cri d'amour pour l'Afrique

Irma vep

Irma vep
Maggie Cheung

Mes citations

"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
Les crimes ont été escamotés
Dans un endroit
Où ils peuvent oublier"

Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

Marguerite Duras



Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)