jeudi 19 mars 2009

Un crime contre l'humanité ...impuni

A quand un tribunal pénal international pour juger nos dirigeants qui laissent mourir un pays dans l'indifférence générale de la communauté internationale ?

A l'occasion du quinzième sidaction, Envoyé spécial propose un reportage tourné dans le pays le plus touché au monde par le sida, le Swaziland. Le Swaziland, un petit royaume d'un million d'habitants coincé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique. Là-bas, près d'un jeune adulte sur deux est touché par la maladie et le pays perd chaque année des dizaines de milliers d'habitants. Mais ce qui est frappant, c'est que le roi polygame et seul maître à bord ne fait rien pour combattre le virus. La maladie reste honteuse, elle est cachée, niée, les services médicaux ne fonctionnent pas et des dizaines d'églises évangéliques vendent l'espoir d'une guérison par la parole de Dieu. Bref un pays qui disparait lentement mais sûrement, dans l'indifférence générale. Silence, on meurt !

Tout le monde là-bas y connait la maladie mais personne ne la nomme ou alors l'appelle tuberculose, le mal, ne l'évoquent pas ...

Un grand merci aux associations locales et extérieures qui interviennent là-bas où on assiste à la mort en direct, où on sait en voyant des jeunes qu'ils vont mourir. Merci à eux.

Extrait de courrier international :

LE SWAZILAND DE GUIA BESANA • Malédictions du sida

Si l’on en croit les statistiques publiées par l’ONU, le Swaziland détient un bien triste record en matière de sida, avec un tiers de la population infectée. Pis, 56 % des Swazis âgés de 25 à 29 ans sont porteurs du virus. L’hécatombe est telle que l’espérance de vie diminue rapidement. Les experts estiment même qu’elle sera ramenée à 30 ans à l’horizon 2010 et que le sida va faire littéralement mourir le pays. “Cela saute aux yeux dans le moindre village”, raconte Guia Besana, qui a été chargée de réaliser un reportage sur les ravages de l’épidémie dans ce pays. “Les décès se multiplient et les familles se disloquent rapidement. Les hommes adultes disparaissant les premiers, femmes et enfants doivent trouver des expédients pour survivre. A commencer par la prostitution, qui est elle-même l’un des principaux vecteurs de propagation du virus.” “Le spectacle qu’offrent les campagnes est particulièrement dramatique”, poursuit la photographe italienne. “Beaucoup de champs sont laissés en friche. Car il ne reste plus assez de bras pour faire les moissons ou récolter le coton. Et de nombreuses maisons sont abandonnées, toutes portes ouvertes. Elles restent là, intactes, telles que les mourants les ont laissées. Car la coutume interdit de toucher aux biens d’un mort si l’on n’appartient pas à sa famille.” Les images de Guia Besana, qui a longuement visité ces habitations sous la houlette des chefs de village, visent précisément à montrer l’inquiétante beauté de ces lieux habités d’ombres et de souvenirs.

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