mardi 8 avril 2008

L'Islam

Après le judaïsme et le christianisme, l'Islam est la troisième grande religion monothéiste révélée. Elle a été transmise par Dieu (Allah en arabe) au prophète Mahomet qui veut dire « le plus loué ».

Islam et Religion

Naissance de l'Islam

Mahomet est né vers 570 à la Mecque, dans la péninsule arabique. Orphelin et recueilli par son oncle paternel, il voyage et rencontre Bahira, moine chrétien qui s'écrie « Tu es l'envoyé de Dieu, le prophète qu'annonce ma Bible ! ». Les Musulmans y verront un signe du ciel. En l'an 611, l'archange Gabriel lui apparaît et lui dit « Tu es l'envoyé de Dieu, son Prophète » et lui ordonne de réciter ce qu'il entendra. Ces révélations formeront le Coran. Cette même année, Mahomet convertit ses proches. Le message touche surtout les pauvres. On lui retire la protection du clan ; en danger de mort, il gagne Médine : c'est l'hégire (622), l'émigration qui marque l'an de l'Islam. Ses partisans prennent le nom de Musulmans. Plusieurs batailles vont opposer Mahomet à la Mecque : en 623, Mahomet lui donne la dimension religieuse, la Jihad, guerre sainte contre les infidèles et contre soi-même pour devenir meilleur. Il meurt brusquement le 8 juin 632 laissant la Oumma désemparée, car il n'a pas rédigé de testament. Il avait recommandé la Consultation. Quatre califes lui succéderont.

Le dogme et la pratique

L'Islam impose 5 obligations à tout musulman : la profession de foi (chahada) qui est aussi l'acte de conversion : « Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est l'Envoyé de Dieu ». La prière doit être dite à l'aube, à midi, l'après-midi, au coucher du soleil, le soir en direction de la Mecque. L'aumone est une sorte d'impôt obligatoire payé par les riches et réparti entre les pauvres. Le jeune est obligatoire pour tout pubère pendant le mois de Ramadan. Le pélerinage que le musulman qui en a les forces et les moyens doit faire une fois dans sa vie, à la Mecque du 7 au 13 du dernier mois de l'année hégirienne.

La loi islamique est fondée sur le Coran mais aussi sur la Sunna, tradition du Prophète, composée de hadith, courts récits rapportant ses paroles et ses gestes. Bien souvent lorsqu'un hadith est plus rigoriste qu'un verset du Coran, la Sunna prévaudra. Le colonel Kadhafi est le seul dirigeant musulman qui a refusé de prendre la Sunna comme source de la Charia. Troisième composante, le fiqh, droit musulman. Il est élaboré par des juristes-théologiens qui interprètent la façon dont il convient d'appliquer la loi. Ainsi la loi islamique (ou charia) prescrit au croyant ce qu'il doit ou ne doit pas faire.

Parallèlement aux 5 obligations du culte, l'Islam distingue celles qui régissent la vie des humains en société. Les muamalât concernent principalement les délits et les crimes (la lapidation pour l'adultère, trancher la main aux voleurs), les contrats de droit privé (le mariage), les interdits alimentaires (le porc, les chairs mortes...).

L'orthodoxie et les schismes

Les divergences entre familles d'esprit portent essentiellement sur la façon de concevoir le pouvoir spirituel et temporel et sur leur relation au Coran. Pour saisir ces différences, il faut remonter à Ali, cousin et gendre de Mahomet. Ses partisans estiment que la succession revient de droit à un membre de la famille et restent fidèles au quatrième calife prenant le nom de chiites par opposition aux sunnites qui affirment avoit respecté la tradition du Prophète. La secte des Kharijites rassemble ceux qui ont abandonné Ali, lui reprochant sa faiblesse lors des guerres civiles.

Le sunniste se veut réaliste, raisonnable, inséré dans l'Histoire. Il fait sien le verset : »Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu ». Il se garde de chercher le sens caché du Coran et accorde une place majeure au « fiqh », code de vie. Les sunnites n'ont ni sacrement, ni clergé ; cependant ils ont éprouvé le besoin de disposer d'un catéchisme pour l'application du rite. 4 grandes écoles juridiques ont vu le jour : l'école hanafite a le rite le plus ouvert, le moins contraignant, il laisse du champ à l'effort de recherche personnel. L'école malékite laisse une large place à la coutume et aux pratiques locales, l'école chaféite valorise la sunna comme source du Droit. L'école hanbalite pratiquée sous la forme du wahhabisme est traditionnaliste, privilégie l'unité et les valeurs morales.

Le chiisme : seul un alide peut être un successur du prophète, ils substituent à la notion de califat celle d'imamat. Les Imams, tous descendants d'Ali par Fatima sont des guides infaillibles et impeccables auxquels on doit obéissance. Ils sont dépositaires du sens caché du Coran. Les chiites duodécimains croient que la lignée des Imams s'est interrompue au douzième, occulté et qui reviendra à la fin des temps pour inaugurer le rôle de Dieu sur terre. Les Ismaéliens ne sont d'accord que jusqu'au 6ème Imam. Pour les chiites, la Révélation n'est pas close avec Mahomet, maillon dans la chaîne des Prophètes. Ils attendent l'arrivée du « Mahdi ».

Le kharijisme : les kharijites condamnent le principe de l'hérédité et n'admettent qu'un califat électif. Ils font également preuve d'un rigorisme moral extrème.

Parallèlement à l'islam officiel s'est développé un autre islam, populaire, qui a établi entre l'homme et Dieu des relations plus affectives : c'est l'islam du soufisme qu'on retrouve sous forme de grandes confréries. Pour les soufis, seules l'illumination et la vision permettent de parvenir à la Connaissance mystique et d'atteindre la vérité. Les membres d'une confrérie doivent obéir à un maître, relié au Fondateur par une chaîne de filiation spirituelle et qui leur fera parcourir les étapes de l'itinéraire spirituel qui les conduira à l'Extase, l'union avec Dieu.


2 commentaires:

mt a dit…

coucou !!!!
dis donc ça fait longtemps que tu n'as pas écrit quelque chose sur ton blog !!! c'est mon 2ème message sans réponse.
Hi! Hi!

mt a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

Archives du blog

Mes thèmes préférés

Rokia Traore - Un cri d'amour pour l'Afrique

Irma vep

Irma vep
Maggie Cheung

Mes citations

"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
Les crimes ont été escamotés
Dans un endroit
Où ils peuvent oublier"

Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

Marguerite Duras



Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)