dimanche 18 janvier 2009

Y a t il une "meilleure façon de courir" ?

Il est rare que je trouve des articles intéressants dans les rubriques de Jogging International ou autres revues consacrées à l'athlétisme : je suis plus habitué à y trouver une énième revue des chaussures à acheter, un énième programme d'entrainement ou encore perdre du poids, ou courir dans les sous-bois. Bref mortellement ennuyeux.

Or un hors série de Sport et Vie consacré à la façon de courir sort des sentiers battus. J'ai beaucoup appris à sa lecture et me suis régalé. Voici un article qui n'est pas trop guindé et qui explique beaucoup de choses.

Au final, on ne choisit pas sa façon de courir et il est assez inutile d'essayer d'en changer. Il n'est pas sûr qu'on puisse parler d'un apprentissage de la façon de courir, l'effort étant contre-productif par rapport à la tendance naturelle.

Autre point, la foulée arrière est réhabilitée par rapport au buste penché en avant, notamment pour les courses longues. L'exemple du kangourou et de la déperdition d'énergie au dessous d'une certaine vitesse et après un certain laps de temps est en ce sens très intéressant. Mais comme je suis trop peu clair, le mieux est encore de prendre connaissance de l'article : La meilleure façon de courir ...

çà se précise !!! Miossec et Tiersen, ensemble sur scène

Extrait du Ouest-France aujourd'hui :



Christophe Miossec et Yann Tiersen se sont souvent croisés. Il fallait bien qu'ils travaillent ensemble un jour. C'est fait, avec un spectacle, une tournée... avant le CD.


Miossec trouve Tiersen « inventif et toujours en ébullition ». Pour Yann, Christophe est d'abord « sensible, et tout aussi en ébullition ». Ni l'un ni l'autre ne sont « des rois en relations humaines » et peinent à définir en mots leurs musiques ou leurs textes. « C'est fragile, et il y a toujours une part qui échappe. En parler, c'est un autre métier », soupire Yann Tiersen dans le bar du Quartz, à Brest, qui accueille les deux artistes.

Avec leurs musiciens, ils répètent le spectacle qu'ils créeront, jeudi, à partir des nouvelles chansons de Miossec. Le CD sera dans les bacs fin août, mais la scène et une tournée de quinze dates précède l'événement. « Une relecture de l'album avant même qu'il soit sorti ». Et un pied de nez aux moeurs du spectacle qui ne déplaît pas aux deux artistes.

La première fois qu'ils se sont rencontrés, c'était à Paris, à Radio-Nova, « en 1997 », se souvient Yann. Christophe était en tournée de promotion pour son deuxième CD, Baiser. Tiersen venait présenter sa Rue des cascades. Depuis, les deux musiciens se sont croisés, ont partagé des scènes à l'occasion. Au festival Ilophone d'Ouessant en septembre dernier, ou du côté du Vauban, le cabaret-concert brestois où Tiersen a vécu, en 2005, des Retrouvailles dont Miossec était l'un des complices.



« Retrouver l'épure de Boire »

Ouessant, Brest... les deux îles de l'archipel imaginaire et sensible des deux artistes. Ouessant, point de chute de Tiersen et lieu d'implantation du fan-club de Miossec. C'est donc tout naturellement à Brest que les deux artistes réservent la première sortie publique de leur création commune : le prochain CD de Miossec. « Pour travailler à deux, il faut bien connaître l'autre. J'ai toujours refusé ce genre de truc », explique Yann Tiersen. Leur projet, ce n'est pas une idée marketing de maison de disques. « On en parlait, et puis Yann a poussé l'idée », sourit Christophe.

Tiersen voulait retrouver l'épure de Boire, le premier CD de son complice, son préféré, réalisé à l'arrache par Miossec et ses deux musiciens en 1995. C'est vers là qu'il l'a poussé, « de façon radicale. Dans l'enregistrement d'un disque, quand on n'est pas vraiment un groupe, la multiplication des intervenants dilue le propos. Et peut faire perdre le fil. »

Depuis des mois, les deux musiciens y travaillent, avec Tiersen comme réalisateur. Yann a composé la musique pour la plupart des textes du chanteur brestois. Ce dernier a également écrit des musiques pour quelques-uns de ses nouveaux morceaux, « tous écrits depuis mon retour à Brest. »

« Yann m'apporte toute une musicalité. Et cela m'a obligé à sortir de ce qui pouvait apparaître comme mon « fonds de commerce », à aborder d'autres thèmes, avec notamment des termes de vocabulaire maritime qu'il n'y aurait pas forcément eu avant. C'est excitant ! », constate Miossec.



« Un plaisir de gamin»

« Au départ, on s'est dit que ce serait bien de faire une date à Brest. On a proposé l'idée au Quartz. » Et c'est parti tout seul. Le Quartz en a parlé dans son réseau. Une mini-tournée s'est mise en place jusqu'au 7 février. Elle titille à la fois la critique musicale et le public. Toutes les salles ou presque affichent complet.

Même si démarrer à Brest, « ça me fout les jetons, j'ai hâte de voir la gueule du public de ces concerts où l'on joue uniquement des chansons que personne n'aura entendues avant », s'amuse Miossec. Marc Sens (guitare), Christine Ott (ondes Martenot) et Stéphane Bouvier (basse), les musiciens de Tiersen, ont rejoint le duo au Quartz depuis jeudi dernier, ainsi que le batteur Arnaud Dieterlen. Yann sera à la guitare, « avec peut-être un peu de violon et du piano. »

Ils sont actuellement en immersion, à mettre en scène les morceaux, en les dézinguant joyeusement. Avant même qu'ils aient commencé à exister sur CD. Miossec le dit : « C'est un plaisir de gamin. Jouer, c'est vraiment le mot. »


Du 22 au 24 à Brest (complet) ; mardi 27 et mercredi 28 à Lorient ; jeudi 29 à Saint-Brieuc (complet) ; vendredi 30 à Cherbourg (complet). Puis La Rochelle, Douai, Amiens...


Josiane GUÉGUEN.

lundi 12 janvier 2009

Emil Nolde et l'Heimat (la patrie)






Emil Nolde est l’un des peintres précurseurs de l’expressionnisme allemand, mais reste avant tout inclassable.

Ici est notre place : par ces phrases qui leur font choisir l’emplacement de leur maison à bâtir, Emil et Ada Nolde indiquent leur attachement à l’Heimat, la patrie comprise au sens du sol, des paysages de ferme et d’étendues, de la mer du Nord omniprésente dans ce sud du Danemark et nord du Schleswig-Holstein allemand.







Son onirisme sans limites le conduit à porter une expression artistique propre, difficile à rattacher à des courants, d’autant qu’il s’opposera à toute tentative d’affiliation.

Onirisme qui l’amène à décrire des scènes sorties toutes droites de son imagination, à les peindre sans la retenue d’une théorie ou d’une pudeur.

Même dans ses œuvres tardives et à cause de la censure allemande, il fait appel à son monde intérieur, le liquéfie dans les paysages environnants pour nous laisser ces aquarelles.

Ada Vilstrup a cru en cet homme, lui a fait le sacrifice de sa position sociale, de sa santé et leurs longues séparations n’ont pas altéré la force d’un amour qui se trouve aujourd’hui symbolisé et inscrit dans la fondation de Seebüll.







Il a d’abord vécu malheureux et autonome et seul de n’avoir pas su faire partager son talent, la force de son innovation, qui restait trop esseulée dans la peinture de son époque, d’où des accusations qui le meurtrirent de lumière trop artificielle…

Il passera par différents cycles mais tous le ramèneront sur ses scènes de prédilection : les jardins en fleur, les tournesols, la vue de la mer, les étendues, les animaux que longtemps il préfèrera aux êtres humains.





Ils ont construit leur bonheur quasi en dehors de la société, se suffisant à eux deux pour nourrir leur bonheur dans ces fermes où Ada contribuera à faire pousser des fleurs dans ces jardins hostiles à la végétation jusqu’alors.

Ils passent certes leurs hivers à Berlin mais n’y croquent que les vices et les moyens de s’épancher aux heures de la nuit, en vue de retranscrire une ambiance, un devenir.

Une autre phase doit être indiquée durant la maladie de sa femme, ce qui la conduira à ne plus vraiment le reconnaître lors de ses retours au foyer entre les séjours au sanatorium, celle de la peinture religieuse où l’intériorité de ses sentiments fit encore merveille, comme un fou de dieu se servirait de son pinceau. Cet engagement intime qui l’amènera à dire qu’il ne peut parler de sa peinture est un leitmotiv de son inspiration.








Un des premiers tableaux qu’il arrivera à vendre sera le portrait de sa femme lisant au Printemps.

Toute la carrière de Nolde ne sera pas d’une traite une réussite et une tâche subsiste : celle de son attachement au national-socialisme, même s’il pressentait que dans l’art, les choses n’iraient pas si simplement pour son art.

Cet engouement tenait pour une part à son attachement à la terre alors que la région était depuis la fin de la première guerre mondiale divisée entre la partie danoise et celle allemande. Lui-même avait pris la nationalité de sa femme. Mais son national-socialisme ne trouvait pas de fondement uniquement dans la question des frontières mais aussi sur le terrain d’un nationalisme qui souhaitait refouler les influences étrangères.

Son manque de chance le poursuivit, car désormais connu, à partir des années 30 et malgré le soutien officieux de Goebbels, les nazis allèrent le considérer comme un artiste dégénéré. Il sera interdit de peindre à partir de 1941 et mis en résidence surveillée sous la surveillance de la Gestapo : débute la période des « images non peintes », où son imaginaire relié aux paysages qu’il se remémore intérieurement et des bouts de papier à l’aquarelle allaient nourrir son activité de peintre, et le rendre encore plus célèbre.

Nous pourrions multiplier encore les lignes directrices de lecture : l’influence de Van Gogh quand bien même il ne lui vouera pas une admiration qui serait devenue destructrice de sa propre œuvre, le musée Folkwang, musée privé accessible au public à Hagen puis Essen, qui initie un nouveau de type de musée moderne avant l’heure et constitue une source de respiration, un endroit pour ces peintres iconoclastes. Nolde dont le nom signifie le lieu paternel de son enfance, est particulièrement représenté dans ces collections. Osthaus qui l’a conçu est d’ailleurs le premier acheteur de Nolde (Cf plus haut) : un autre précurseur qui allait arracher des larmes de bonheur au couple ainsi enfin reconnu.

Néanmoins Essen et Hagen ne sont pas des villes avant-gardistes en leur ensemble et le jugement populaire sur ses œuvres reste empreint de réserves, de prudence.

Particulièrement les tableaux religieux au moment de leur parution ont suscité des réactions effarées de la société évoluée de l’époque.

Ne se mesurant pas à l’aulne de la conformité, Nolde n’hésitera pas à faire avec sa femme un voyage jusqu’au pacifique sud, jusqu’en nouvelle-guinée allemande en passant par la Sibérie et en revenant par l’Inde. Alors qu’ils sont pauvres et engagent ainsi leurs faibles économies, sans espoir d’enrichissement mais pour connaître ses contrées lointaines. Il découvre un primitivisme auquel il se rattache bien par son absence d’influences, préparé par ses longues heures passé seul dans une cabane en bois face à la mer baltique, peignant le paysage à travers la lucarne laissée par la palissade en bois, sans chevalet et parfois avec les mains ou un bout de carton, celui qui n’avait pas assez de peinture pour peindre. Et avec peu à manger. Il était préparé.







Il aura une phrase subtile et des plus critiques sur le colonialisme : Car Nolde ressent la contradiction de sa quête quand il y découvre l’européanisation et la trace de l’homme blanc.

Celui-là même qui installerait Seebüll à 300 mètres de la maison de ses parents a donc ainsi laissé tout derrière lui pour un voyage de deux à trois ans.

Un homme ce sont aussi parfois ses contradictions qui font son ossature. Le fait de les assumer. Enraciné mais pas fermé, resté ouvert au monde. Les postures des aborigènes rencontrées sont magnifiquement transcrites, donnent un ressenti

Pour aller plus loin :

Le lien vers le site de l'exposition : Mieux connaître Emil Nolde (comme cela se fait heureusement de plus en plus), très richement documenté, notamment sur la biographie de Nolde.

La meilleure retranscription de l'exposition dans la presse, avec force de traits remarquables et de nombreuses peintures qui en sont issues, si saisissantes, notamment la mise au tombeau du Christ.
La tribune de l'art

Un blog qui se consacre à l'exposition

Un forum où vous pourrez apprendre de façon complémentaire des informations sur le mouvement d'art moderne allemand die Brücke, sur la période des images non peintes, avec de belles photos et cette phrase qui l'éloignait de la ville :
"Ici à Berlin, c’est une misère. Les hommes ont à peine l’envie de se pencher sur mon art, il leur est tellement inhabituel et incommode. Mais – je serre le poing dans la poche de mon pantalon, cela viendra un jour ; seulement voilà, quand ?"
Forum sur Nolde

Un autre lien vers les images non peintes


Le site de la fondation Emil et Ada Nolde, avec notamment une belle photo de l'artiste


Un lien vers de magnifiques photos de cet endroit si spécial tout au nord de l'Allemagne et au sud du Danemark, langue de terre entre deux mers, la Baltique et la mer du Nord. Il a su rendre l'atmosphère des lieux à travers ses photos :
Emil Nolde, Seebüll...

Pour connaître un peu mieux le Schleswig-Holstein, la terre de Nolde.

Un très bon article en langue anglaise, sur l'expressionnisme allemand, même si j'aime à dire que Nolde était trop inclassable pour se rattacher de manière sûre à un profil.
Expressionism

jeudi 8 janvier 2009

American Gigolo


Un beau gosse séduit les jeunes femmes et en tire les bénéfices. Cependant, il est déjà un peu particulier en ce qu'il affirme "donner un sens" à son "travail", celui d'être capable de satisfaire sexuellement une femme. Ce qui donne une certaine vulnérabilité que d'autres vont exploiter.

En effet, après un boulot pour sa première entremetteuse, Anne, il rencontre Michelle Stratton, une femme insatisfaite d'un politicien local, qui est intéressée par lui. L'autre "souteneur" de Julian, Leon, l'envoie dans la maison d'un financier, qui demande à Julian d'abuser physiquement et d'avoir une relation sexuelle avec sa femme, en sa présence.

Plus tard, Julian apprend que la femme du financier a été assassinée. L'inspecteur Sunday de la police de Los Angeles enquête sur Julian comme premier suspect. Le piège se referme, le film se resserre sur le héros et approfondit ses sentiments, sa perte de repères en même temps que son idylle naissante avec Michelle.

Le film reste lent, poisse comme de la colle, le film semble lent, les travellings lents alors qu'on ressent l'étau se refermer sur lui, ce dont il ne prend conscience qu'au fur et à mesure.

Les images sont lentes et longues et gardent le même tempo qu'au début du film où il ne s'agissait que de jouissance et de gaieté légère et vaguement narcissique. le décalage crée un malaise voulu chez le téléspectateur, qui ressent que le rythme du film n'évolue plus au tour que prennent le scénario et la menace sur le héros. La lenteur du film fait qu'il patauge et qu'on a l'impression qu'il ne fait plus face.

Et on a l'impression que sa candeur ne suffira pas à rompre le complot dressé contre lui. On y apprend, peu à peu distillé par le scénario que ce qui est important n'est pas la vérité mais l'apparence symbolisé par l'alibi, auquel son métier le dérobe. Car qui voudrait avouer avoir couché avec lui désormais ?

Le tempo et les images fleurent bon le début des années 80, pour dire exactement le passage des années 70 à 80.

Le film révélation de Gere, dont on peut dire qu'il fit de Richard Gere une bombe sexuelle. Il a eu une carrière ascendante jusqu'à Pretty Woman. Après, la panoplie de ses rôles s'est vite réduite à celui de prince charmant pour comédie.

Pour ce film qui est un de ses premiers, il a fait preuve de tenacité, se contraignant à remplir, crédibiliser ce rôle au final si ingrat, si dégradant.

Il a aimé préparer méthodiquement son rôle, a visionné le " Samourai " de Jean-Pierre Melville et " Plein Soleil " de René Clément pour capter l'insolence et l'arrogance physique d'Alain Delon.

Il écuma ensuite les bars pour rencontrer de véritables gigolos. Au terme de ce marathon d'observation, il se transforme, hâle son teint. Il se sait irrésistible. Et incendie l'écran.

A l'inverse, à de rares moments, quand vers la fin, tout tourne contre lui, notamment quand Leon lui assène ses 4 vérités et refuse son argent, on se croirait dans les films de Fassbinder comme "la loi du plus fort".

Les références cinématographiques sont d'ailleurs nombreuses, surtout avec la scène finale.

Dans la prise de vue finale(je ne dévoile pas la fin ...), on comprend que sa vie va désormais totalement changer.

Cette fin est une référence avec sa notion d'un homme nouveau, à renaître, fait immanquablement penser alors que le thème du film est différent à Pickpocket de Robert Bresson dont la scène finale est une quasi juxtaposition. C'est presque le début d'une nouvelle aventure que cette fin. L'histoire d'un autre homme qu'on ne fait qu'entrapercevoir, envisager.

Par dessus tout, la référence ultime de ces fins de films avec une portée rédemptive, c'est Crime et Chatiment de Dostoïevski, le premier qui a vu apparaître dans la notion de pêché cette de rédemption et les a fortement associées.

Rappel : Rakolnikov décide d'assassiner une vieille usurière afin de lui voler son pécule et est surtout empris de sa théorie l'extrayant de la "morale commune" : « Si un jour, Napoléon n’avait pas eu le courage de mitrailler uen foule désarmée, nul n’aurait fait attention à lui, et il serait demeuré un inconnu. »

Mais son forfait accompli, ses rêves de «surhomme» l’abandonnent et Raskolnikov découvre l’humilité : il n’est qu’un homme. Pris d’un fort sentiment de culpabilité, il se rend à plusieurs reprises chez le juge Porphyre et éveille ainsi ses soupçons. Bien que le juge soit convaincu de la culpabilité de Raskolnikov, Porphyre entend obtenir des aveux complets.

Raskolnikov se rapproche alors « sans s’en apercevoir de ceux-là même qu’auparavant il tentait de dominer de son mépris » . il fait la connaissance de Sonia, une jeune prostituée. Il est ému par son dévouement. elle vend son corps pour faire face à la misère du foyer familial. Raskolnikov confesse son crime à Sonia, qui le pousse à se livrer à la justice. Il est condamné à la déportation en Sibérie.

Comme l’écrit Ettore Lo Gatto, professeur de littérature russe à l’Université de Rome : » Il (Raskolnikov) accepte la condamnation des hommes et se sauve ainsi moralement. Il rejoint la lumière ».

Ce chemin de rédemption a fait des émules souvent brillants : à son humble niveau mais néanmoins réussi, le film réutilise cette corde sensible.

Et puis surtout ces décors sans fin dans lesquels sa voiture traîne au rythme d'une musique lancinante seventies restent comme un écho dans la mémoire.

Le film avec ce rythme particulier entre joie tranquille et sentiments plus inquiétants qui surgissent, l'utilisation d'acteurs fort peu connus mais qui le seront plus tard m'a fait penser à une seconde référence cinématographique, Taxi Driver du jeune Scorsese. Et quelle n'a pas été ma surprise de voir que le réalisateur du film au demeurant peu connu, était le scénariste de Taxi Driver avec les jeunes de Niro et Jodie Foster emmenés par Scorsese ! Même tonalité de film, qui hésite entre gaieté insouciante, et musique seventies et passages plus glauques, passage du coté sombre des sentiments humains (un meurtrier dans taxi driver tue les femmes de la ville ...)

Je trouve que l'extrait suivant montre bien l'attirance du héros et le malaise du film, dans une même séquence. C'est Miami Vice mais on y découvre effectivement le vice derrière l'apparence.

Extrait

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"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
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"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

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Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
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Miossec, le chien mouillé (en silence)