vendredi 22 mai 2009

Mon périple en Norvège :



Quelques liens vers mes prochains lieux de villégiature :

THE DIAPORAMA : histoire d'en faire saliver certains et certaine !!

Sur ce second, laissez défiler les photos ...

Un autre superbe diaporama

Allez cliquer sur photos de voyageurs sur ce dernier lien



Quelques Webcams :

D'abord la météo !!

le site des webcams en Norvège, ici, à Odda

la webcam sur Balestrand Arrivée prévue le 30 mai.

voir ce site pour la webcam sur Geiranger




Des lieux où je vais passer :

la maison qui m'accueille à Stavanger !

normalement ce sera mon camping à Geiranger J'ai prévenu tous mes points de chute : i'm a french cyclist !!!

Un baladeur qui emprunte en partie les mêmes routes que moi, en espérant que la route 63 sera ouverte pour moi !!! Voir les commentaires sur la route des trollstigen qu'apparemment je prends dans le sens de la descente. Va falloir vérifier les freins : 12 % de pente !!!

La route que je vais peut-être grimper : on ne rit pas !!!!

Ca s'appelle les trollstigen, non loin d'Andalsnes, point final de mon périples avant le retour en train sur Stavanger



Hebergement :

le site des Bed and Breakfast norvégiens : très utile !

Encore plus important que le site des bed and breakfast, le site des AJ, de bonne qualité en scandinavie

Un site pour trouver des logements, ici à Forde (car les hôtels sont hors de prix)



Moyens de transport :

D'abord et avant tout le vélo !!

Avant de partir : la Norvège en vélo : bien préparer son voyage

Pour se repérer et évaluer ses distances, rien de tel que la carte michelin

le site des ferries et bateaux : indispensable en Norvège : obligé de prendre souvent le bateau pour poursuivre son chemin ...

le site des autocars en Norvège

le site des chemins de fer

le convertisseur de monnaie car les Norvégiens refusent l'euro !


Mon périple succinctement :

Arrivée le 25 sur Stavanger : vérifier fébrilement que le vélo n'a rien, regonfleur les pneus, installer le barda et en route vers la maison accueillante !!

Expédition aller-retour en ferry-vélo vers le Preikestolen, en espérant que je n'ai pas trop le vertige !!

au secours maman !!! Faites défiler ce diaporama, c'est le plus beau que j'ai trouvé, je suis sous le charme.

La baronnie de Rosendal. Description du guide du routard : dans un site de toute beauté, avec des sommets enneigés se reflétant dans les eaux du fjord, un manoir bâti au XVIIème siècle par un baron danois. Magnifiques jardins avec roseraie qui jouissent d'un microclimat privilégié.

D'Odda à Kinsarvirk, on longe le Sorfjorden. Extrait du guide du routard : tout simplement un régal. Lorsque nous y sommes passés il venait de pleuvoir et le gris du ciel se mêlait aux tons bleutés du glacier qui coiffe les montagnes, de l'autre côté du fjord. la route sinue au gré de la côté déchirée.

De Kvanndal à Tysse, on emprunte la route N7 qui longe le Hardangerfjord (qui s'enfonce de 180 kms dans les terres), tantôt en hauteur, tantôt au ras de l'eau. Vues renversantes, hautes chutes de plus en plus impressionnantes à mesure que l'on prend de l'altitude... et toujours des emplacements prévus pour pouvoir s'arrêter et admirer le tableau tranquillement.

Le train de Myrdal à Flam : on dévale plus de 850 mètres sur 20 kms. Paysages spectaculaires malgré quelques tunnels. Le train roule lentement pour permettre d'admirer le décor... mais aussi à cause de la déclivité qui atteint parfois 5.5% ! Il y a 5 systèmes de freinage, chacun d'eux pouvant stopper le convoi. En chemin on voit la célèbre cascade Kjosfossen, haute de 93 mètres. Le train s'arrête même pour laisser prendre une photo. Avant le tunnel de Nali, vue soufflante. La ligne semble accrochée à flanc de falaise sur plusieurs niveaux.

Après avoir déposé le vélo à la pension, reprendre le train pour Myrdal, histoire de faire une superbe randonnée de 5 heures de descente de Myrdal à Flam !!

Au départ de Gudvangen, toujours d'après le guide, un des plus spectaculaires itinéraires en bateau dans les fjords. Le bateau se faufile entre des parois abruptes, proches à les toucher et d'où tombent des chutes vertigineuses dont l'eau se vaporise avant d'avoir atteint le bas. Le vert émeraude des eaux immobiles reflète à l'identique les falaises de roches sombres se découpant sur l'azur du ciel. Quelques fermes complètement isolées annoncent le retour à la civilisation et l'élargissement à la hauteur de l'Aurlandfjord offrant l'échappée vers les montagnes évoque un décor de l'aube des temps. C'est tout bonnement grandiose.

Balestrand aux vues magnifiques (cf le site du lieu où je dors)

samedi 16 mai 2009

La déception des filles de Saint-Berthevin


Ruta et Oksana à l'entrainement


Les Berthevinoises ont sans doute vu s'envoler le titre lors de l'avant dernière journée de championnat.

Revenu de la Roche sur Yon dare dare (parti : 18 h 22), j'arrive sur le parking vers 20 h 30.

Les matchs ont été extrèmement serrés puisque sur 6 matchs, cinq se sont finis en cinq sets. A 23 h 30 on était qu'au 4ème match sur 6. Le tout s'est fini à 0 h 40 !

Bravo à Ruta qui aura su battre en 5 sets la 2nd chinoise et alors que la partie était très compromise puisque son équipe menée 2 parties à 1, elle a vraiment sorti les barbelés face à la première chinoise qu'elle n'avait jamais battue, la poussant dans les retranchements d'un 5ème set à force d'abnégation. Elle perd finalement le match, mais elle peut avoir le sentiment du devoir accompli aux termes d'un match du plus haut niveau international. Très belle conviction ! De la meilleure Ruta !

Les articles qui parlent du match :

Les Berthevinoises ont le blues ...

La rage de vaincre de Ruta Paskauskiene

Même s'il est vrai que les regrets doivent être compensés du fait que la saison a été fort belle, et qu'à deux journées de la fin, devant jouer chez soi la 3 ème équipe Mondeville, avant d'aller jouer chez la quatrième, Montpellier, deux habituées du haut de tableau, la situation restait très compliquée. Et sauf surprise lors de la dernière journée, les Ebroïciennes seront championnes, sauf surprise ...

L'article sur les deux chinoises de Mondeville, dont Li Kath Ran naturalisée allemande :

Li-Kath-Ran-l-atout-experience-de-Mondeville


Les deux chinoises de Mondeville dont Li Kath Ran en train de pratiquer ses étirements.

Photo de famille !




LA PHOTO qui va faire date dans l'histoire de la famille !

Les deux frérots finissant leur premier marathon ensemble ! Les deux médailles autour du cou et la joie de l'avoir fait. Jérôme a son présent : les bouteilles de vin et d'huile d'olive car il a fini dans les 100 premiers.

La souffrance se lit quand même bien sur son visage.

Quant à moi, j'ai oublié de rentrer mon ventre pour la photo qui n'a pas disparu avec le marathon ! eh oui je suis incorrigible. C'est dans ce petit ventre que j'ai perdu les précieuses minutes : va falloir faire les abdos plus sérieusement désormais ...

Et maintenant, trouvé par mon frère, l'histoire de Forrest et Forrestine ou le blog d'un marathonien qui sait parler de son sport : marathon de geneve

samedi 9 mai 2009

Une finale 100% bretonne




Et la voilà notre finale 100 % bretonne !!!

Avec beaucoup d'autres personnalités bretonnes, Miossec et Alan Stivell s'expriment sur la finale sur France info :

florilège des interventions

Je n'en veux même pas à Miossec d'être pour Guingamp !! C'est normal, d'habitude il supporte le stade brestois 29 !!

Très émouvante aussi l'interview de R.Kéruzoré qui a commencé dans ce magnifique petit village du Finistère qu'est Chateauneuf du Faou au bord de l'Aulne et du canal de Nantes à Brest.

Autre fausse bonne nouvelle : notre finale a failli être boudée par le Président de la République


Pourquoi donc ? Un hasard, pour ma part je ne le pense pas et je relierai cette absence rattrapée à la dernière minute, à la présidentielle de l'année 2007. En effet, la Bretagne avait connu un raz de marée inversé par rapport à la situation nationale, en votant dans les mêmes proportions pour la candidate socialiste que le reste de la France le faisait en faveur du candidat UMP. Deuxième vote hétérodoxe des Bretons après leur vote favorable lors du référendum sur l'Europe en 2005 !

Je serais le président de tous les Français, mais pour les Bretons c'est un peu plus dur apparemment !!

Par ailleurs, la Bretagne est traditionnellement favorable au courant démocrate-chrétien (Ouest-France ...), et donc assez proche du modem, et les élus bretons de l'UMP à l'instar de Pierre Méhaignerie ou plus encore de François Goulard, député-maire de Vannes, ont pour le moins la distanciation facile pour préserver leur ancrage local.

En route pour le stade de France :

des milliers de supporters...

Les Guingampais ne sont pas en reste !

Les Guingampais mettent le feu à Montparnasse

Allez un petit cri de guerre avant la rencontre :

les Rouge et Noir

Et pour chauffer l'ambiance rien de tel qu'une petite opposition stylistique entre côtes d'armor et ille-et-vilaine, même si pour moi le choix est dur car j'adore une ville comme Saint-Brieuc. Mais allez Rennes et vive la Bretagne !!!

le match du métro et du tracteur !

Le Stade en Ligue 2



çà y est ! le Stade lavallois rejoint la ligue 2

Football : Ça y est ! Le Stade lavallois est en Ligue 2 !

Un petit moment d'émotion car ç'est la première que je suis dans une ville qui va monter en ligue 2 : après plusieurs années de national à Beauvais puis ici à Laval, enfin la ligue 2 en perspective, en ligne de mire !!!

Une équipe avec une forte osmose et de la solidarité, il est facile de laisser tomber les compliments une fois l'accession acquise, mais çà fait tant de bien !

Bravo à eux, particulièrement à Ph.Hinschberger qui a su être l'homme de la situation avec le Président actuel ! Comme dans l'article qui suit, cela fait une drôle de comparaison avec les prédécesseurs.

l'accession au terme d'une saison très aboutie

Une mention particulière à Y.Chapuis dont la tenacité et la gnake ont fait un grand bien à cette équipe et dont les nombreux buts pour un défenseur montrent l'envie de s'imposer rageusement.

Et aussi à Raddas, qui a de belles perspectives devant lui, comme l'ont encore redit les supporters cannois suite à notre belle prestation.

De plus gagner la montée chez le 4ème a une saveur particulière, car l'adversaire avait tout intérêt à nous battre ! le match de la montée est à l'image de la saison, preuve de la détermination lavalloise, au cours d'une rencontre particulièrement enlevée et d'un bon niveau.

Alors au terme de cet article je m'en vais aller faire comme les supporters du stade sur les forums quelques roulades de joie ! :

tangofoot



On est en Ligue 2 ! Merci Laval !

Une expédition à Alençon









Car comme dit Michèle, rien de tel qu'un concert précédé pique nique au soleil....pour bien couper une semaine chargée !

Tout fut au rendez vous, le centre ville d'Alençon avec son parc, le temps et la prestation de Sophie ! Tous les sentiments au diapason de cette soirée merveilleuse !

Pour la photo de dos de Michèle (la faute au retardateur !), c'est pour faire une allusion aux miennes qui sont toutes de dos !!! et dont je vous épargnerai la vue !

Sinon il y a bien eu PVP pour me gâcher un peu la soirée, mais même pas, et d'ailleurs j'ai trop ri car un chroniqueur présent à la soirée des Ex-Cardigans à la Maroquinerie a écrit : "Autre invité surprise de la soirée, encore un suédois, Peter Von Poehl. A vrai dire on a eu un peu de mal avec la voix de cet artiste qui monte". Oups, pas gentil, même vilain, très vilain, le vilain petit canard !!! Pas bien, pas bien ...

Mais j'avoue que si je lui en veux c'est uniquement parce qu'il était programmé en 2nde partie de soirée en lieu et place de Sophie Hunger ! Il n'y avait donc aucune chance que je le trouve bon Hi Hi Hi !!! Oui, j'avoue !

Juste pour la photo de Zita Swoon ... trop belle

Quelques nouvelles sur Mai

Un petit message sur Mai

Juste pour dire que j'ai adoré sur son site myspace une nouvelle chanson qui se nomme : your own solution :

Un lien pour vous renvoyer vers des photos très réussies :
La Maroquinerie, Paris, 26/04/09 MAI LES FEMMES S'EN MELENT #12

Saint-Vincent à la Maroquinerie



Une découverte que je voulais vous faire partager. je ne suis pas encore fan, mais je crois que la jeune femme a du talent (gifted !) et que cela finira par se voir. Quand bien même un peu trop sophistiqué à mon goût pour l'instant, mais à suivre ...

Je me suis dit : cette jeune femme se perdra ou fera quelque chose de vraiment bien.

Une capacité à la guitare - et qui peut donner un rythme heurté à ses prestations, ce qui est très brillant et désarçonnant, car très maîtrisé - que ne retranscrivent pas encore suffisamment les extraits ci-dessous.





Je suis assez d'accord avec l'analyse de ce chroniqueur (remarquer le compliment à l'attention de Mai)auquel je suis redevable pour la superbe photo :

St Vincent - La Maroquinerie - 26 Avril 2009


Et son premier fan sur son myspace se nomme Barack Obama !!!


Jesus Saves, I Spend



Toute en intimité, vidéo très réussie :

jeudi 7 mai 2009

Quel rôle pour les banques centrales suite à la crise ?

Article intéressant pour montrer la réactivité et la justesse des des banques centrales mais aussi le fait auquel je souscris : le crédit facile de la réserve fédérale américaine a nourri la crise en fournissant les liquidités nécessaires à la bulle spéculative. Bonne analyse également sur la nécessité pour les banques centrales d'opérer une analyse globale du prix des actifs pour déterminer leur politique monétaire.

A priori, elles pourraient - devraient - être les grandes gagnantes de la crise. D'abord, parce que, de toutes les grandes institutions, ce sont elles qui, depuis le début de la déroute des subprimes, ont, de l'avis général, le moins démérité. La BRI, la banque des règlements internationaux, la banque des banques centrales, avait même été la seule à s'alarmer officiellement de la formation d'une gigantesque bulle sur les marchés du crédit.

Ensuite, quand la crise du marché interbancaire s'est déclenchée, au mois d'août 2008, les grandes banques centrales ont réagi avec célérité et vigueur. Elles ont immédiatement injecté des centaines de milliards d'euros et de dollars dans le système afin de tenter d'empêcher l'asphyxie des banques.

Elles ont agi, de surcroît, de façon coordonnée, alors même que les Etats étaient dans l'incapacité de se mettre d'accord sur les plans de sauvetage bancaire et les mesures de relance économique.
Enfin, les banquiers centraux font valoir qu'on ne peut leur imputer la responsabilité des défaillances dans la supervision du secteur bancaire. Au Royaume-Uni, celle-ci était assurée non par la Banque d'Angleterre, mais par la Financial Services Authority. Aux Etats-Unis, les banques d'investissement de Wall Street, au coeur de la tempête, n'étaient pas surveillées par la Réserve fédérale américaine (Fed), mais par la Securities and Exchange Commission (SEC). Et dans les pays de la zone euro, où la régulation était directement exercée par la banque centrale, comme en France, la déroute des banques a été limitée.

Aussi les banquiers centraux se verraient bien confier, dans le nouveau système financier international, des pouvoirs accrus. Ils estiment que la supervision bancaire doit être, comme la politique monétaire, exercée par des techniciens. Neutres, indépendants, insensibles aux pressions d'où qu'elles viennent. A des experts, comme ceux du Forum de stabilité financière, qui ne doivent pas craindre l'impopularité. Un ancien patron de la Fed définissait le métier de banquier central comme celui consistant à "faire disparaître les boissons alcoolisées lorsque la soirée commence à vraiment s'animer"...

Mais voilà. Les dirigeants politiques, notamment en Europe, ne voient pas forcément d'un très bon oeil le renforcement du pouvoir des banquiers centraux qui, à leurs yeux, même lorsqu'ils sont coupables, ne sont jamais déclarés responsables et n'ont de comptes à rendre à personne, et pas devant le peuple.

Pas question donc de donner le pouvoir de supervision à des institutions dont l'indépendance n'est, selon eux, en aucune manière une assurance de bonne gestion. La politique de taux d'intérêt extrêmement bas menée par Alan Greenspan à la tête de la Fed est considérée par beaucoup comme l'une des principales causes de la crise des subprimes. Ils préféreraient donner plus de pouvoir au Fonds monétaire international (FMI), plus politique.

D'autres experts considèrent d'ailleurs que la crise a sérieusement mis à mal cette fameuse notion d'indépendance des banques centrales vis-à-vis du pouvoir politique. En acceptant d'acheter des bons du Trésor afin d'aider les gouvernements à se financer, elles ont, selon l'économiste Michel Aglietta, asservi leur politique aux budgets des Etats.

Mais quel que soit le nouvel équilibre des pouvoirs, les banques centrales devront surtout, dans le nouvel ordre financier mondial, revoir de fond en comble leur façon d'élaborer leur politique monétaire. Elles devront prendre en compte l'évaluation des actifs, qu'il s'agisse de l'immobilier, des actions, des obligations, et non plus seulement l'inflation des biens et services. Convaincues de la capacité du marché à s'autoréguler, elles s'y étaient jusqu'à présent toujours refusé, estimant qu'elles n'étaient pas plus à même que des millions d'investisseurs d'évaluer le "juste" prix d'un actif.

Pierre-Antoine Delhommais, Le Monde économie du 31 mars 2009

Les agences de notation sur la sellette

Un article surtout intéressant dans la mesure où il montre le rôle procyclique et aggravateur de la crise de ces agences de notation qui devraient jouer au contraire le rôle de pompier et d'indicateur avancé par rapport à la crise, si elles étaient en mesure d'exercer leur mission de façon indépendante et n'étaient pas aussi moutonnières dans leurs comportements.

Les chefs d'Etat du G20 seront-ils en mesure de briser l'omnipotence des agences de notation ? Depuis des décennies, Moody's, Standard & Poor's et Fitch règnent sur le monde de la notation du crédit des Etats, des entreprises et de produits financiers. Leurs notes, scrutées par les investisseurs, sont capables de faire basculer le marché dans l'euphorie ou l'affolement. De faire s'envoler le titre d'une société, ou de faire fuir les capitaux d'un pays.

Exemples types de l'autorégulation, ces acteurs ont été laissés sans surveillance, soumis à un simple code de bonne conduite. Mais la crise a mis en évidence les failles et les dangers de ce système.

Le rôle des agences a été mis en cause dans cette crise. Tout a commencé à l'été 2007, avec les subprimes, ces crédits hypothécaires immobiliers à risque. Les agences n'ont pas su détecter à temps la dangerosité de ces produits. La plupart étaient même étiquetés "AAA", la meilleure note. Comment les agences ont-elles pu se tromper à ce point ? Leur déontologie est en question. Elles sont rémunérées par leurs clients, dont elles évaluent la solvabilité. Pire, au-delà de la notation du crédit, elles conseillent parfois les banques, expliquant comment structurer un titre de crédit complexe pour qu'il obtienne la meilleure note.

Refusant d'être des boucs émissaires, les agences ont assuré que leurs contrôles internes étaient des garants efficaces de leur indépendance et de leur éthique. Mais plus personne n'y croit. A quelques jours du G20, le Wall Street Journal révélait qu'un analyste de chez Moody's avait accusé son employeur d'avoir censuré son travail, l'empêchant de relever la note d'une société sous prétexte que le client "ne payait pas".

Ce n'est pas tout. La situation d'oligopole dans laquelle se trouvent les agences fait parfois de ces acteurs des accélérateurs de crise. Leurs notes sont en effet une photographie de la solvabilité d'un acteur. Et ce n'est que lorsque les difficultés arrivent que les agences abaissent leurs notes, incitant les investisseurs à la méfiance, et aggravant les difficultés des groupes notés à trouver des crédits.

Les choses changent. En Europe et aux Etats-Unis, les agences devraient maintenant s'enregistrer auprès d'une autorité de régulation chargée de les surveiller. Reste pour les pays du G20 à s'entendre sur le degré de surveillance. L'Europe souhaite une totale transparence sur leurs méthodes afin, notamment, de comprendre comment un titre peut se transformer subitement en "junk bond" (obligation pourrie). Il est aussi question de distinguer les notes des produits financiers complexes de celles des entreprises et des pays. Enfin, une "muraille de Chine" séparerait les activités de notation et de conseil. Quelle que soit l'issue du G20, l'âge d'or des Moody's, Fitch et Standard & Poor's semble bel et bien compromis.



Claire Gatinois Le Monde économie du 31 mars 2009

PSA et Renault tentent de gérer l'urgence sociale

Très intéressant article de MAXIME AMIOT, Les Echos du 21 avril, sur les conséquences des plans sociaux dans un secteur touché structurellement par la crise : comment accompagner les plans sociaux, comment communiquer à l'attention de ceux qui restent ...eux qui voient depuis des années partir les autres.

Confrontés à une chute sans précédent de leur marché, les constructeurs français donnent la priorité à l'ajustement de leurs effectifs. Des solutions drastiques s'ajoutent à de nombreux plans de réduction de coûts engagés au cours de ces dernières années, et pèsent sur les conditions de travail et la motivation des salariés. Conscientes de ce malaise interne, les directions tentent de donner des perspectives à moyen terme, via des actions de communication et de formation.

Etonnant. Alors que le taux de chômage n'en finit pas de grimper, plusieurs milliers de salariés de Renault et PSA Peugeot Citroën mettent volontairement fin à leur CDI. Des mobilités qui entrent dans le cadre des plans de départs volontaires élaborés pour faire face à la crise : tandis que Renault annonçait en juillet dernier l'ouverture d'un plan concernant 4.450 salariés d'ici à fin avril en France, celui de PSA Peugeot Citroën se monte à 3.550 salariés sur l'Hexagone.

Ces départs sont à la mesure du choc qui secoue l'industrie automobile mondiale. Tandis que PSA Peugeot Citroën a enregistré en 2008 ses premières pertes depuis dix ans, Renault a annoncé une baisse de son résultat net de 78 % pour la même année. A leur chevet, l'Etat leur a accordé 6 milliards d'euros à condition, toutefois, qu'ils ne ferment aucun site sur le territoire français et qu'ils ne procèdent à aucun licenciement pendant la durée du prêt. Une aide d'urgence qui a alourdi un peu plus le climat social en interne. Car ces dernières années, les constructeurs ont enchaîné les restructurations - PSA a, par exemple, supprimé 15.000 postes depuis 2007. Ils ont également dû gérer plusieurs drames humains, dont des suicides de salariés travaillant au Technocentre de Renault ou sur le site PSA de Mulhouse. Le dernier en date, le 31 mars, concernait un salarié du site Renault de Sandouville.

Difficile, dans ce contexte, de motiver les troupes. Pour l'heure, la priorité des directions est d'ailleurs plutôt axée sur l'accompagnement des plans de départs. « Nous avons voulu rendre ce plan le plus attractif possible », relève Jean Agulhon, directeur ressources humaines France de Renault. Les salariés de plus de 60 ans partant à la retraite bénéficient, par exemple, de conditions financières privilégiées. Idem pour ceux qui s'orientent vers d'autres horizons professionnels. Renault propose même un site Internet dédié, diffusant notamment des offres d'emploi et des témoignages de salariés ayant déjà profité du plan. Sans compter d'autres mesures, comme l'accompagnement à la création d'entreprise ou des forums de recrutement sur sites que PSA met en place également.

Les équipes sous tension
Un activisme dont les syndicats redoutent les conséquences. « Aujourd'hui, les efforts de la direction aboutissent à vider l'entreprise. On handicape notre développement à moyen terme », lance Guy Vallot, délégué central de Force ouvrière chez Renault. Certes, dans la firme au losange, seuls certains effectifs sont concernés (encadrement, ingénierie, achats, fonctions support...). De même, chez PSA, les « métiers en tension » sont protégés. « Il peut s'agir d'électromécaniciens, d'électroniciens ou encore de stylistes. Ce sont des expertises clefs et rares, sur lesquelles nous comptons sur le moyen terme », explique Denis Martin, DRH du groupe. Il n'empêche : alors que les seniors sont nombreux à partir, la perte de savoir-faire est importante. De même, certains hauts potentiels n'hésitent pas à aller voir ailleurs.

S'ajoute à ces départs en masse, pour les salariés qui restent, un recours au chômage partiel, qui met les équipes sous tension. « Le salarié est plus souvent chez lui, puis l'activité reprend, au point qu'il doit parfois travailler le samedi. Ces à-coups ne sont pas toujours faciles à gérer », reconnaît Cyrille Courtier, directeur du site de Poissy, dont la production repart après avoir connu deux mois de chômage partiel.

Parallèlement, les conditions de travail se durcissent. Projets gelés, politique de voyages rationalisée, fournitures limitées... La chasse au coût est globale. Renault a même renoncé pour 2009 aux traditionnels voyages récompensant ses meilleurs vendeurs. De quoi engendrer la démotivation. Côté rémunération, tandis que l'enveloppe d'augmentation générale ne dépasse pas 1 % chez PSA, elle est nulle chez Renault.

Sur un marché automobile en pleine mutation, les managers comme les ouvriers manquent cruellement de visibilité. « On navigue à vue. Et ce ne sont pas les changements actuels de direction qui nous rassurent », confie Ricardo Madeira, délégué syndical central CFDT de PSA. Le 29 mars dernier, Christian Streiff a été remercié par le conseil de surveillance. Si ce patron, arrivé aux commandes en 2007, n'est pas regretté en interne, son départ s'ajoute à une série de défections : ces derniers mois, Jean-Luc Vergne, directeur des ressources humaines, Gilles Michel, directeur général de Citroën, ou encore Hervé Guyot, patron de la filiale Banque PSA Finance, ont quitté le constructeur. Des changements aussi chez Renault : en octobre, Carlos Ghosn a légué la direction opérationnelle du groupe à Patrick Pélata. Depuis, pas moins de neuf nominations sont intervenues dans les instances dirigeantes de la marque.

Des « kits de communication »
Autant de bouleversements qui nécessitent de remobiliser les troupes. Dans l'urgence de la crise, les constructeurs misent d'abord sur l'accompagnement social du chômage partiel. Celui-ci, indemnisé à 100 % depuis 2005 chez PSA, l'est aussi depuis le 1er avril chez Renault, grâce à un nouveau dispositif baptisé le « contrat social de crise ». Signé par la CFDT, la CFE-CGC, FO et la CFTC, cet accord oblige les cadres et Etam (employés, techniciens et agents de maîtrise) au forfait à abandonner un jour de RTT pour cinq jours chômés dans la limite de huit jours. Les sommes ainsi récoltées alimentent un fonds de gestion de crise, qui permet d'indemniser les opérateurs jusqu'à 100 %. « Ce dispositif s'appuie sur des valeurs de solidarité qui sont essentielles dans ce contexte. On ne s'en sortira que si tout le monde oeuvre dans le même sens », note Jean Agulhon.

Dans la tourmente, les mots ayant une importance majeure, la communication interne fait l'objet de toutes les attentions. A chaque actualité, Renault distribue des « kits de communication » à son personnel d'encadrement : sous forme de documents Power Point truffés de commentaires, ils se voient expliquer les décisions du groupe et la manière de les annoncer à leurs équipes. Patrick Pélata en personne se rend régulièrement sur les sites industriels. Là, 500 salariés volontaires peuvent, dans un amphithéâtre, poser leurs questions au directeur général une heure durant. Même implication chez PSA, où Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance, a annoncé lui-même par une vidéo sur l'intranet le départ de Christian Streiff.

Privilégiant les nouvelles positives, la direction a également relayé la décision du groupe d'octroyer à chaque usine française la fabrication d'un nouveau modèle. Et sur le site de Poissy, le champion de rallye Sébastien Loeb est lui-même venu présenter la prochaine DS3 qui sera fabriquée dans l'usine à partir de 2010.

Toutefois, ces actions ne règlent pas tout. « L'enjeu actuel, c'est de ne pas être focalisé uniquement sur le présent, mais de préparer aussi l'avenir », affirme Olivier Parent du Châtelet, managing director du cabinet Bearing Point. Ainsi, chez PSA, les budgets de formation sont en hausse de 30 % pour 2009. Le constructeur vient de lancer une formation au « lean » industriel pour 2.000 à 3.000 opérateurs et 300 cadres, qui conjugue présent et futur. Un cursus qui vise à limiter les gaspillages, mais aussi à occuper les employés en chômage partiel. Organisation du poste, approvisionnement des lignes de montage, sécurité, anticipation des difficultés, voire initiation à l'économie... « Ces contenus nous permettent d'optimiser nos process et nous aident à changer les habitudes », estime Denis Martin.

Accompagner la mobilité
Reste que ces périodes de formation servent surtout à accompagner la mobilité. Nombre de salariés de sites en sureffectif, comme Rennes (PSA) ou Sandouville (Renault), sont ainsi « prêtés » aux usines plus actives et reçoivent un apprentissage accéléré sur leur nouveau poste. Dans plusieurs services, les équipes doivent gérer de nouvelles tâches, du fait des départs de collègues ou de sous-traitants. Ainsi, le Technocentre Renault de Guyancourt forme quelque 400 ingénieurs à la conception assistée par ordinateur, pour prendre le relais de sous-traitants écartés. « On gagne en agilité et en polyvalence : les salariés acquièrent de nouvelles compétences, cela sera utile à l'avenir », relève Bernard Ollivier, directeur des établissements ingénierie de Renault. Toutefois, les syndicats le voient autrement, dénonçant une charge de travail et un stress supplémentaires.

Non à la prolongation des copyrights

Très savoureux article à l'heure de la loi Hadopi, également dans les Echos du 21 avril : ils deviennent révolutionnaires les Echos !!!

Le « Financial Times » appelle, dans un éditorial, le Parlement européen à s'opposer, la semaine prochaine, au projet de la Commission européenne visant à prolonger, de 50 ans actuellement à 95 ans, le copyright des musiciens et des maisons de disques. Dans l'esprit du commissaire chargé du Marché intérieur Charlie McCreevy, il s'agit d'aider les musiciens vieillissants et de promouvoir de nouveaux artistes. « Cela est faux : cette proposition scandaleuse ne fera que donner encore plus de pouvoirs aux grandes maisons sur un marché déjà totalement déloyal », s'insurge le quotidien britannique. Car « les droits d'auteur sont un acte de force », un moyen pour les Etats de maintenir artificiellement des monopoles en matière culturelle. Certes, reconnaît le journal, il y a deux raisons qui les légitiment : le premier est d'assurer des incitations pour la production culturelle et l'autre de permettre aux artistes d'être rétribués pour leur contribution à l'« enrichissement » culturel des sociétés. Mais ces deux arguments ne justifient pas la prolongation au-delà de 50 ans. Largement parce que le travail artistique ne procède pas de l'attente de longues royalties, mais « d'une volonté intrinsèque de création ». « Je n'ai jamais entendu un musicien décider de ne pas enregistrer un disque parce que ses droits tomberont dans le domaine public dans seulement cinquante ans », constate d'ailleurs le batteur Dave Rowntree. Et pour le journal, la prolongation n'est qu'une stratégie, bien connue, des majors du disque pour s'assurer des profits en faisant du lobbying afin d'obtenir la protection des gouvernements.

Trompeuses éclaircies

Billet d'humeur trouvé dans les Echos du 21 avril 2009 : c'est bien quand on va en vacances on a tout le temps de lire la presse économique (la seule diffusée dans les avions, hommes d'affaires oblige !)

Il flotte ces jours-ci comme un air d'embellie dans les milieux de marché. Après de longs mois d'analyses sinistres, cela apporte aux opérateurs un soulagement longtemps désiré. C'est la raison pour laquelle il est prudent de le considérer avec circonspection. Certes, les Bourses ont rebondi aux Etats-Unis comme en Europe, mais on connaît leur légendaire volatilité. Sans doute les gérants, d'après les sondages, retrouvent la confiance dans leurs allocations d'actifs ; mais comme c'est l'essence même de leur fonction, on comprend qu'ils cherchent à renouer avec leur métier à l'occasion. Elle leur est fournie cette fois par l'annonce d'une croissance chinoise de 6,1 % au premier trimestre de 2009 ; mais c'est la plus faible enregistrée depuis 1992. Les opérateurs exposent en outre pour ce pays leurs prévisions les plus optimistes depuis six ans, et leurs meilleures depuis quatre ans pour la croissance mondiale. Mais le passé récent nous a instruits sur la valeur des prévisions. Quand elles rejoignent à ce point les intérêts d'une corporation, qui est de restaurer son activité, elles méritent au moins un examen de sang-froid.

Celui que vient de publier le FMI a cette vertu. Il relève en effet, sur les bases d'une analyse des crises économiques sur longue période, que celles liées à des crises financières sont en général les plus graves et les plus durables. Et qu'en l'occurrence celle-ci entraînera probablement « une baisse de la production d'une gravité et d'une durée inhabituelles ». On peut être étonné de la discordance, mais au fond elle s'explique : les uns parlent de finance, les autres d'économie. Or la grande crise que nous vivons a surabondamment montré que l'apparente prospérité de l'une ne garantit pas celle de l'autre, et parfois au contraire. Si l'on voulait un indice supplémentaire de ce découplage, on pourrait le trouver dans la décision récente de Goldman Sachs de rembourser l'Etat de sa créance afin, principalement, de retrouver sa liberté de payer grassement ses employés les plus performants. Ce retour au « business as usual » confirme que la finance dédaigne modifier ses pratiques, malgré les discours exaltés sur la révolution copernicienne des mentalités. Et que l'économie, dont dépend notre vie quotidienne, a intérêt à se préoccuper plus des anticipations des chefs d'entreprise qui la font, que des opérateurs qui la vivent au second degré.

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"Le bien suprême était là, dans le cercle des choses et de la nature humaine.
Je ne demande plus où il est : il fut dans le monde, il y peut revenir, il n'y est maintenant qu'un peu plus caché. Je ne demande plus ce qu'il est : je l'ai vu et je l'ai connu."

Hölderlin, Hyperion



"Dans tes faux-fuyants,
Les crimes ont été escamotés
Dans un endroit
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Portishead



"Je suis d'une morale douteuse : je doute de la morale des autres"

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Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

Miossec, le chien mouillé (en silence)